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dimanche 21 octobre 2012

Dédollarisation de l’économie/ 1er novembre : le Gouvernement lance la coupure de 20.000 FC

(La Prospérité 20/10/2012) Le processus de dédollarisation poursuit son bonhomme de chemin. En effet, quatre mois après l’amélioration de l’éventail fiduciaire, avec le lancement des billets de banque à valeur faciale adaptée, notamment, les coupures de 1.000, 5.000 et 10.000 FC, le Gouvernement de la République vient d’annoncer la mise en circulation, dès le 1er novembre prochain, de la coupure de 20.000FC. C’est-ce qu’a décidé la Troïka stratégique du 19 octobre dernier, qui regroupe, autour du Premier Ministre, Matata Ponyo, le Vice-premier Ministre, Ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, les Ministre de l’Economie, le Ministre Délégué aux Finances et le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo. Fort du succès enregistré dans le cadre du lancement des coupures à valeur faciale adaptée, en l’espèce, les billets de 1.000, 5.000 et 10.000 FC et dont les conséquences n’ont pas été de nature à ébranler d’un seul iota, l’équilibre macroéconomique ; le taux de change est resté stable, les prix des biens et services aussi, l’inflation bien maîtrisée, le Gouvernement de la République veut aller loin. Au cours de la réunion de la Troïka stratégique autour du Premier Ministre, le vendredi 19 octobre dernier, la décision est tombée de mettre en circulation, dès le 1er novembre prochain, la coupure de 20.000 FC. S’il est vrai que les craintes et autres spéculations ne peuvent manquer à l’occasion, comme cela a été le cas pour le lancement du premier lot de billets, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, s’exprimant au nom de la Troïka, a invité le peuple congolais à garder sa sérénité. « Nous avons vécu l’expérience du lancement des coupures de 1.000, 5.000, 10.000 FC de manière responsable. D’ailleurs, il n’y a pas eu d’effets néfastes sur le vécu quotidien des populations », a-t-il argué. Et d’ajouter que la coupure de 20.000 FC rentre dans le cadre du processus de l’amélioration de l’éventail fiduciaire. « Cela va contribuer à la dédollarisation de notre économie », a-t-il précisé. Occasion d’inciter les investisseurs à venir en RDC Le deuxième point sur lequel la Troïka s’est appesanti, au cours de sa réunion du vendredi, 19 octobre dernier, a été l’examen des voies et moyens de capitaliser les succès du Sommet de la Francophonie. La Troïka a tablé sur comment inciter les investisseurs à venir dans notre pays. « Nous sommes un pays normal, un pays qui fonctionne avec des infrastructures qui s’améliorent au jour le jour, un pays où la stabilité des institutions politiques ne fait l’ombre d’aucun doute et la stabilité économique qui se renforce au jour le jour », a-t-on laissé entendre. C’est dans cette perspective, a indiqué Daniel Mukoko, que le Chef du Gouvernement a instruit la Troïka, de commencer les préparatifs d’un Forum d’Investissement. Celui-ci devrait se tenir à la fin du mois de janvier 2013, a-t-on dit.

Ghislain Lubula


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Protection exigée du HCR et de la Monusco/ Voici la lettre de Roger Lumbala à Minaku !

(La Prospérité 20/10/2012)
En marge de la levée des immunités lancées contre lui par l’Assemblée nationale, Roger Lumbala a réagi par une correspondance envoyée au Président de cette chambre, l’Honorable Aubin Minaku. Pour cet élu de dernières élections législatives, il lui faut, avant toute chose, sa sécurité pendant le délai de son séjour à Kinshasa. L’homme promet de venir que si et seulement si la plénière de l’Assemblée nationale obtient du gouvernement, les garanties de sa sécurité, pour qu’il vienne donner sa version des faits. « Je demande à la plénière de l’Assemblée nationale, soucieuse d’avoir ma version des faits, de m’obtenir du Gouvernement congolais les garanties de sécurité », a-t-il déclaré. Il souhaite, par ailleurs, que cette garantie de sécurité soit sans nul doute transmise officiellement dans le meilleur délai aux institutions basées en République Démocratique du Congo, pour les dispositions utiles et pratiques. Pour rappel, Roger Lumbala doit, en principe, se présenter à la séance plénière, au plus tard aujourd’hui lundi, 22 octobre, pour donner sa version des faits. Ci-après, sa correspondance adressée au Président du Bureau de la chambre basse du Parlement Roger Lumbala transmis copie pour information S/C +3305557479 -Haut Commissariat des Nations Unies pour le Réfugiés Objet : demande de protection -Monusco -Azado -La voix des sans voix -Ambassade de France en RDC A l’Honorable Président de l’Assemblée nationale Palais du peuple Lingwala Kinshasa Honorable Président Je viens par la présente remercier la plénière de l’Assemblée nationale qui, malgré la condamnation dans les médias de haute trahison et le réquisitoire du Procureur Général de la République à la plénière de l’Assemblée nationale contre moi, elle m’a donné le droit de réponse et le droit de la défense que j’ai revendiqués. En effet, dans le souci de donner ma version des faits pour éclairer la lanterne de la représentation nationale et de dissiper le malentendu, je vous informe que j’accepte de répondre à l’invitation de la plénière de l’Assemblée nationale dans le délai qu’elle a jugé bon de m’accorder. Mais, suite à la tentative de Kidnapping ou d’enlèvement non contesté par le Gouvernement congolais dont j’ai fait l’objet le 03 septembre dernier après mon interpellation par des services de renseignement et de sécurité du Burundi, à Bujumbura, je vous informe, Honorable Président, que c’est avec l’aide de l’Ambassade de l’Afrique du Sud et du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés au Burundi que j’ai quitté ce pays pour la France. En France, j’ai demandé l’asile politique. Donc, je suis déjà sous la protection de l’UNHCR. Je demande à la plénière de l’Assemblée nationale soucieuse d’avoir ma version des faits de m’obtenir du Gouvernement congolais, les garanties de sécurité. Que ma protection soit assurée par l’UNHCR et la MONUSCO pendant le délai de mon séjour sur le territoire congolais. Je sollicite que cette garantie de sécurité soit transmise officiellement dans le meilleur délai à ces deux institutions basées dans notre pays pour les dispositions utiles et pratiques en la matière. Veuillez accepter, Honorable Président, l’expression de mes sentiments patriotiques. Roger Lumbala Tshitenga Député National Paris, le 18 octobre 2012

La Pros


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Une panne à la centrale d’Inga plonge Kinshasa et Brazzaville dans le noir

(StarduCongo.com 20/10/2012)
Toute la ville de Kinshasa ainsi qu’une partie de Brazzaville en République du Congo ont été plongé dans le noir le jeudi 18 octobre à partir de 22 heures. Le directeur de distribution de la Société nationale d’électricité (Snel) dans ville de Kinshasa, Rombaut Fumani, a expliqué que cette coupure générale d’électricité était due à l’arrêt brusque de la machine 8 à Inga 2 (Bas-Congo). Cet arrêt a entraîné le décrochage de toutes les machines d’Inga, de Zongo et de Brazzaville. «Les techniciens de la Snel sont à pied d’œuvre depuis cette nuit et qu’une partie de la ville [de Kinshasa] est déjà alimentée en électricité» a-t-il assuré.
Cette coupure générale a frappé toute la ville de Kinshasa. Elle était due au décrochage de toutes les machines à Inga, ce qui a entraîné les machines de Zongo ainsi que deux machines au Congo – Brazzaville, qui achète une partie de l’électricité en RDC. La Snel a dû réagir directement afin de décanter la situation.
«On a dû relancer deux machines à Inga 2, une à Inga 1 et deux à Zongo. C’est ce qui a permis de reprendre afin d’alimenter quand même la ville avec un certain délestage», a indiqué le directeur de distribution de la Snel dans ville de Kinshasa, Rombaut Fumani.
Une fois les machines de Zongo mises en réseau, la Snel a desservi certaines parties de la ville en électricité. Rombaut Fumani a précisé que l’électricité a été rétablie progressivement:
«On a dû reprendre la partie Ouest. Puis on a repris une partie de la Gombe. Par après, avec l’avènement de machines d’Inga 2, on a dû reprendre pratiquement tout Gombe , une partie de Limete, une partie de Kintambo, Macampagne ( dans la commune de Ngaliema).»
Il y a des communes qui ont encore des problèmes d’électricité, a-t-il reconnu, espérant une normalisation rapide de la situation va revenir, au terme des travaux de dépannage entrepris par les équipes techniques de la Snel. Elle a présenté ses excuses à la population pour ces désagréments.



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RDC : le M23 dément être soutenu par le Rwanda ou l’Ouganda

(VOA News 19/10/2012) Les congolais du M23 rejettent le rapport confidentiel onusien selon lequel l’Ouganda et le Rwanda soutiennent leur groupe dans l’Est de la RDC. Joint à Kampala, le porte-parole du mouvement, Bertrand Bisimwa, a catégoriquement rejeté les allégations contenues du rapport onusien, notamment les accusations d’exécution de prisonniers de guerre et de recrus du M23.« Dans notre mouvement, nous gardons des prisonniers de guerre que nous entretenons très bien, selon les conventions de Genève, et nous imaginons très mal comment nous pouvons entretenir très bien les prisonniers de guerre t tuer nos propres militaires ! », s’est exclamé le porte-parole du M23, ajoutant que le CICR et des organisations de défense des droits de l’Homme ont rendu visite aux prisonniers du groupe rebelle.
Pour ce qui est de la présence d’enfants-soldat dans les rangs rebelles, Bertrand Bisimwa a dit que « cela peut se vérifier sur le terrain. Le crier sur les médias ne suffit plus. » Assurant que des soldats gouvernementaux rejoignent les rangs rebelles, le porte-parole du M23 a déclaré qu’il n’est pas besoin de recruter des enfants-soldats dans le groupe rebelle congolais.
Des déplacés attendant une distribution de vivres par le PAM à Kibati, au nord de Goma
​Abordant la question du soutien que le Rwanda et l’Ouganda sont accusés d’apporter à son groupe, Betrand Bisimwa a expliqué que le M23 est à Kampala « sur invitation de la CIRGL pour venir négocier avec le gouvernement congolais. »
Le porte-parole du M23 a affirmé que « la fin de la crise dans l’Est de la RDC doit être pacifique, et elle doit passer par le dialogue. » Il a dit que l’opposition politique congolaise doit être associée à ces discussions « étant donné que le problème est national. »
Concernant la menace du M23 de rompre la trêve en place, Bertrand Bisimwa a fait remarquer qu’il s’agit d’une trêve de fait, et que sa rupture « par l’une des parties » ne violerait pas un accord. « Tout ce que je peux garantir au stade actuel, c’est que nous ne prendrions pas l’initiative de la violer, mais si le gouvernement nous attaque, nous allons répondre et nous allons nous défendre », a fait savoir le porte-parole du M23.

Bertrand Bisimwa, porte-parole du M23
http://www.lavoixdelamerique.com/content/drc-m23-rebels-denied-any-rwandan-or-ugandan-support/1529260.html


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Conformément à la Constitution, Un budget rénové. MatataPonyo en a déposé le projet à l’Assemblée nationale

(L'Avenir Quotidien 19/10/2012)
*Comparativement à l’exercice précédent, ce budget comprend un certain nombre d’innovations. Pour la première fois, on y incorpore des recettes des constructions, c’est-à-dire des recettes publiques qui sont collectées, utilisées dans le pays mais qui n’ont jamais été reflétées dans le budget, comme il en estdu FONER, le Crédit carbone et le GoPass.
*A en croire le VPM Daniel Mukoko, c’est un budget qui va permettre de continuer les actions que le gouvernement a lancées au cours de l’exercice 2012, notamment le programme dans le domaine routier, de la campagne agricole, la relance du crédit à l’économie, etc.
Conformément à l’article 126 alinéa 3 de la constitution de la République, le Premier ministre MatataPonyo a déposé hier au bureau de l’Assemblée nationale le projet de loi de finances de l’année, qui comprend notamment le budget pour l’exercice 2013.
Le Premier ministre était accompagné du Vice-premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko. Le dépôt de ce budget va exiger au bureau de l’Assemblée nationale la convocation de la plénière pour permettre au Premier ministre de donner l’économie de cet instrument qui comprend les dépenses et les recettes de l’Etat pour 2013.
En effet, la session parlementaire de septembre est qualifiée de session budgétaire, et le Gouvernement a l’obligation professionnelle et constitutionnelle de déposer le budget. C’est l’exercice auquel le Gouvernement s’est livré hier. « Nous avons reçu les encouragements du Président de l’Assemblée Nationale ainsi que du Bureau, étant donné qu’il est très rare de voir le budget être déposé dans le temps ».
En effet, il y a moins de quatre mois que le budget 2012 a été discuté à l’Assemblée nationale. C’est donc une performance, mais le Gouvernement a aussi tenu compte du respect de la Constitution. Entant qu’instrument d’exécution des programmes d’action du Gouvernement et pour que cela puisse commencer dès le 1er janvier 2013, il était donc du devoir du Gouvernement de se conformer aux exigences constitutionnelles, à la volonté de la population. Et cette volonté veut que le budget soit déposé dans le temps.
Disons que le budget qui a été déposé au bureau de l’Assemblée nationale est empreint de beaucoup plus de réalisme. « Ce n’est pas un budget qui va soulever beaucoup d’espoir, beaucoup de rêves, mais c’est un budget qui va soulever beaucoup de réalisme, un budget sensé donner les moyens d’actions au gouvernement, des moyens que nous escomptons à plus au moins 100% », a dit le Vice-Premier ministre Daniel Mukoko, qui insiste sur le fait qu’il faut vite sortir de ce sentier, qui consiste à présenter des projets qui ne cadrent pas avec la réalité vivante.
Quelques innovations
De g à d, le Premier ministre et le Président de l’Assemblée nationale/Ph. Primature
Il sied de souligner que le réalisme dont parle le Chef du gouvernement n’est pas nécessairement dans les chiffres. « Il est surtout dans les actions que le gouvernement veut réaliser avec les moyens qu’il compte mobiliser », a dit le VPM Mukoko. Et de continuer, quand le Premier Ministre parle d’un budget réaliste, il l’est d’abord par rapport aux recettes, soit par rapport à notre capacité réelle de mobilisation des recettes. Daniel Mukoko avoue que le pays a aujourd’hui une meilleure idée de ce qu’est sa capacité. Même si le Gouvernement n’est pas du tout satisfait, il faut encore beaucoup d’efforts pour améliorer cette capacité de collecte des recettes. C’est des efforts qui vont être poursuivis au cours de l’exercice 2013.
Mais dans l’ensemble, comparativement au budget précédent, ce budget pour l’exercice 2013 comprend un certain nombre d’innovations. Par exemple pour la première fois, le Gouvernement y fait figurer des recettes de ce que nous appelons les constructions, c’est-à-dire, des recettes publiques qui sont collectées, utilisées dans le pays, mais qui n’ont jamais été reflétées dans le budget. C’est le cas du FONER, du crédit carbone et du Go-Pas.
Il sied de souligner que ces prélèvements sont obligatoires pour des missions bien précises, des missions du gouvernement et ces recettes ainsi que leur utilisation sont reflétées dans ce budget. Disons aussi que ce budget va permettre au Gouvernement de continuer les actions qu’il a lancées au cours de 2012, du programme dans le domaine routier, la campagne agricole, la relance du crédit à l’économie. Cette fois, en mettant beaucoup plus l’accent dans la micro-finance, le soutien des entreprises structurantes, notamment les sociétés ferroviaires comme la SNCC dont dépend aujourd’hui la relance de l’industrie minière au Katanga.
Il y a aussi le lancement de nouveaux programmes comme le programme d’électrification rurale, tout comme il est prévu dans ce budget des fonds pour être cohérent avec ce que le Gouvernement fait, puisqu’il y a un programme de recrutement dans l’Armée et dans la Police. Cela signifie qu’il va falloir financer le départ à la retraire dans ces deux corps pour les rajeunir. C’est ce que l’Armée et la Police demandent. Donc, c’est un budget réaliste par rapport aux actions que le gouvernement annonce, il aligne les moyens pour que les actions qu’il annonce soient effectivement réalisables.
Coupes budgétaires
A propos du chiffre, le Vice-Premier ministre a demandé aux congolais d’attendre la présentation au parlement. Il a aussi dit que le Gouvernement a effectué de coupes budgétaires, c’est-à-dire, il aregardé dans les dépenses qui sont faites habituellement, accomplissant le mot d’ordre du Chef de l’Etat qui veut voir le train de vie des institutions politiques diminuer. Il a donc été opéré des coupes dans les dépenses habituelles qui sont réalisées. Et cela a permis de récupérer près de 64 milliards de francs congolais. Ce sont ces ressources que nous avons alignées dans les missions d’ordre public, soutien à l’Armée. C’est qui sera nécessairement une grande première dans ce budget 2013. De même que le soutien à la diplomatie pour accompagner tous les succès diplomatique que le Chef de l’Etat et le gouvernement ont réalisés au cours de ce dernier mois.
Quid du crédit carbone, du FONER et du Go Pass
Il sied de souligner que pour la toute première fois, le Gouvernement vient d’incorporer dans son budget les recettes issues du crédit carbone, du Fonds national d’entretien routier (FONER) et du Go Pass. Comme on peut bien le constater, il s’agit des recettes qui étaient perçues, mais dont le Gouvernement ne connaissait pas réellement la destination. Au finish, c’est le pays qui était perdant, au profit de certains intérêts.
Concernant le crédit de carbone, disons qu’il équivaut à l’émission d’une tonne de dioxyde de carbone. Il permet à son détenteur d’émettre davantage de gaz à effet de serre (par rapport au taux en vigueur fixé par le protocole de Kyoto). Ils sont attribués aux Etats ou aux entreprises qui participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette mise en place des crédits de carbone est censée aider les pays signataires à respecter leurs engagements vis à vis du protocole de Kyoto. L’attribution de ces crédits s’articule autour de plusieurs mécanismes. L’un d’entre eux s’intéresse plus particulièrement à la collaboration entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement ; il s’agit du Mécanisme de développement propre (MDP), qui conditionne l’obtention de « crédits carbone » au financement d’un projet de réduction dans les pays en développement. Un tel système permet aujourd’hui aux pays industrialisés de se rapprocher de leurs propres objectifs nationaux fixés à Kyoto.
Concrètement, en ce qui concerne la Rd Congo, les recettes issues du crédit carbone n’ont jamais été incorporées dans le budget. La raison est simple : des capacités d’absorption très limitées. Et pourtant, certains pays comme le Brésil perçoivent beaucoup d’argent à ce titre, ce qui leur permet de bien préserver la biodiversité.
Au sujet du Fonds national d’entretien routier (FONER), nous apprenons qu’il génère trois à cinq millions de dollars américains par mois destinés à l’entretien des infrastructures de base qui desservent le pays. Selon des informations dignes de foi, les recettes générées par le FONER pendant les 18 mois de son existence ne représentent pas le montant réel qu’il devait récolter, car il existe dans la pratique des véhicules qui sont exonérés des taxes dues à cette organisation de financement de l’entretien. Et ce, même si il est prouvé que la création du FONER est consécutive au souci du gouvernement de faire face à la dégradation continue de la situation économique qui ne lui permet pas de réunir des moyens conséquents pour assurer l’entretien des infrastructures de base. Il résulte également du souci des bailleurs traditionnels de disposer d’un outil de financement de l’entretien des infrastructures réhabilitées en vue de la pérennisation des investissements consentis à la RDC. Nous osons croire qu’avec cette détermination du Gouvernement, les recettes provenant du FONER seront connues et tout le monde saura de quoi elles servent réellement.
En ce qui concerne le Go Pass, plusieurs fois, certains honorables députés et sénateurs en ont fait leur préoccupation. Même si la solution n’est pas toujours trouvée, le Gouvernement a quand même diligenté un audit pour jeter un coup d’œil sur les recettes mobilisées par ce Fonds depuis sa création, soit en 2009. Le Gouvernement a raison de se pencher sur cette catégorie des recettes, d’autant que cela lui permettra d’avoir un regard averti sur des sommes d’argent dont plusieurs congolaises disent n’est pas voir les retombées.

L’Avenir

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Afrique centrale-communication : Nécessité d'un plan de fréquences numériques entre l'Angola, la RDC et le Congo

(Xinhuanet 19/10/2012)
BRAZZAVILLE-- Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) du Congo, Philippe Mvouo, a réaffirmé mercredi après-midi à Brazzaville, l'engagement de l'Angola, de la République démocratique du Congo (RDC) et de la République du Congo, à mettre en place un plan de fréquences numériques afin d'éviter des brouillages entre ces trois pays frontaliers de l'Afrique centrale.
M. Mvouo a rappelé cet engagement à l'occasion de la réunion des experts sur la coordination des fréquences numériques aux frontières qui se tient du 16 au 19 octobre dans la capitale congolaise.
Selon le président du CSLC, ces brouillages sont très préjudiciables aux systèmes de communication et de diffusion. Il a ajouté que ce plan permettra d'utiliser harmonieusement le spectre de fréquences qui est une source limitée, que les trois pays doivent se partager.
En effet, l'atelier de la coordination des fréquences sur la transition vers l'audiovisuel numérique et le dividende numérique, organisé par l'Union africaine des télécommunications (UAT) à Accra, au Ghana, a recommandé récemment l'adoption d'un calendrier de travail pour respecter l'échéance d'arrêt de l'analogique fixée par l'Accord de Genève 2006 (GE-06).
Aux termes de ce calendrier, quelques dates retenues interpellent les experts, à savoir : septembre 2012, pour la fin des discussions informelles sur la coordination des fréquences et le début des activités formelles de modification du plan de Genève 2006 ; décembre 2012, pour l'adoption d'une norme commune de diffusion numérique au niveau sous-régional et régional en Afrique, a-t-on appris à cette occasion.
En outre, il est prévu en juin 2013, la fin des activités de planification des fréquences nationales et internationales pour le déploiement de la télévision numérique et l'extinction de l' analogique. Tandis que septembre 2013, sera consacré au début du déploiement de la télévision numérique A partir de juin 2014, va débuter l'extinction de l'analogique dans la bande UHF; alors la date du 17 juin 2015, est retenue pour la fin de l'extinction de l'analogique dans la bande VHF. Depuis des décennies, la RDC et la République du Congo n'ont jamais pu coordonner les fréquences entre Brazzaville et Kinshasa, les deux villes capitales les plus rapprochées au monde, causant ainsi aujourd'hui de graves problèmes de diffusion des signaux de la radio et de la télévision à Brazzaville, a relevé M. Mvouo. Aussi a-t-il demandé aux experts, en ouvrant les travaux de cette réunion, de tout mettre en oeuvre pour alerter les décideurs sur les mutations en cours dont le respect du nouveau plan de fréquences numériques permettra aux Etats concernés de mettre en place leur système prévisionnel de gestion des changements attendus d'ici à juin 2015.


 


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Le M23 "dirigé par" l’Etat rwandais

(La Libre 19/10/2012)
C’est ce qu’indique un nouveau rapport de l’Onu sur la rébellion au Kivu.
L’agence Reuters a eu accès à un nouveau rapport d’experts de l’Onu sur la mutinerie du M23. Il indique que, malgré les dénégations de Kigali, le Rwanda "poursuit son appui" à cette dernière et indique que les dirigeants du M23 "reçoivent directement des ordres militaires" du chef de l’armée rwandaise, le général Charles Kayonga, qui "agit lui-même sur instruction du ministre de la Défense" rwandais, le général James Kabarebe.

Le rapport indique que des unités militaires du Rwanda et d’Ouganda ont aidé le M23 à étendre son contrôle territorial au Nord-Kivu. Selon ce texte, "les officiels rwandais exercent le commandement général et la planification stratégique pour le M23", tandis que "des commandants de l’armée ougandaise ont envoyé des troupes et des armes pour renforcer des opérations spécifiques du M23 et ont aidé le M23 dans ses efforts pour recruter et se procurer des armes en Ouganda".
Kinshasa a demandé mercredi au Conseil de sécurité des sanctions contre le Rwanda et l’Ouganda.
Le rapport assure par ailleurs que le général congolais Bosco Ntaganda contrôle la rébellion sur le terrain et que le chef du M23, le colonel Sultani Makenga, est chargé de la coordination avec les groupes alliés, écrit Reuters - sans dire quels groupes.
Cette assertion semble contradictoire avec ce que La Libre Belgique a appris depuis le printemps. Le M23 est issu d’un "coup d’Etat" à l’intérieur de la rébellion CNDP, essentiellement tutsie, coup d’Etat qui a remplacé Bosco Ntaganda par le colonel Sultani Makenga, qui déteste notoirement le premier. Celui-ci a été longtemps le numéro deux de l’armée congolaise au Kivu; Kinshasa refuse de le livrer à la Cour pénale internationale (CPI), qui le réclame pour des crimes contre l’humanité. A l’issue de la condamnation de son complice Thomas Lubanga par la CPI, Bosco Ntaganda a cru que Kinshasa cèderait cette fois aux pressions internationales et a organisé une mutinerie, en avril, qui n’a pas remporté le succès escompté, notamment en raison des actions de Sultani Makenga. Puis, sur pression de Kigali, ce dernier a pris la tête des mutins le 6 mai, après limogeage de Ntaganda.
Quoi qu’il en soit, les informations reçues du Kivu par La Libre Belgique indiquent que le M23 commet bien plus d’exactions que son ancêtre CNDP. Il faudrait en trouver la raison dans le peu de soutien dont jouissent les mutins, cette fois, dans les régions tutsies. Il s’en prennent aux ressortissants de leur ethnie comme aux autres Kivutiens, rackettent les paysans - GSM, machettes, maïs, haricots... - ainsi que les marchands. "Le M23 téléphone aux commerçants et demande "l’effort de guerre". Si tu ne payes pas, on te tue ou on tue un de tes proches", dit une de nos sources. "C’est ce qui explique la vague de meurtres à Goma" ces dernières semaines, qui a fait une vingtaine de morts.


MFC (avec Reuters)


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Les opérateurs économiques marocains en mission de prospection en RDC

(Xinhuanet 19/10/2012) KINSHASA -- Les hommes d'affaires marocains, en mission de prospection en RDC, sont déterminés à renforcer davantage les relations économiques entre la RDC et le Royaume du Maroc, et à consolider le partenariat privé-public avec la RDC, a déclaré jeudi M. Mohamed Ben Kaddour, ambassadeur du Royaume de Maroc à Kinshasa.
"Nous sommes en train de discuter des projets qui peuvent être menés dans le cadre de partenariat public-privé, et qui peuvent toucher l'industrie ou l'habitat", a indiqué le diplomate marocain, ajoutant que les contacts avec le ministre de l'Industrie et d'autres responsables congolais s'inscrivent dans la perspective de développer les relations économiques entre la RDC et le Royaume du Maroc.
L'ambassadeur marocain a également salué le cadre juridique sécurisant les relations bilatérales entre les deux pays ainsi que la volonté des deux parties en vue d'impulser une nouvelle dynamique dans les relations maroco-congolaises dans tous les domaines.
"Il s'agit de relever le défi de travailler ensemble à créer des opportunités de partenariat mutuellement avantageuses et profitable pour les deux pays dans le cadre de la stratégie globale menée par le président Kabila, notamment de créer des emplois et d'améliorer les conditions de vie des populations", a poursuivi M. Ben Kaddour.
L'année dernière, un protocole d'accord a été signé à Kinshasa entre le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc et le ministre de la Coopération internationale et régionale de la RDC, réaffirmant la volonté du Maroc de contribuer aux chantiers mis en oeuvre en RDC par un appui technique et financier.
 

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Kinshasa: Joseph Kabila s’entretient avec Idriss Deby Itno

(Journal du Tchad 19/10/2012) Président tchadien a félicité le Président de la RDC d’avoir réussi d’organiser avec brio le 14ème Sommet de la Francophonie à Kinshasa. L’entretien entre les deux présidents a eu lieu au pavillon d’honneur de l’aéroport international de N’Djili, à Kinshasa dans la capitale congolaise, alors que l’appareil du président tchadien effectuait une escale technique. Idriss Deby Itno, venu le féliciter d’avoir réussi à organiser «avec brio» le 14ème sommet de la Francophonie, qu’il a qualifié de «rencontre très importante» sanctionnée par «de bonnes décisions». C’est en sa qualité de Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) que le Président Déby a effectué cette visite d’amitié et de travail en RDC, afin de rencontrer son frère et ami Joseph Kabila Kabangué, et échanger avec lui sur des questions d’actualité sous-régionale, mais aussi et surtout de s’informer de la situation sécuritaire réelle qui prévaut à l’Est du Congo.
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Le président Idriss Déby Itno à sa descente d'avion à Kinshasa
Le tête-à-tête a permis aux deux Chefs d’Etat de passer en revue la situation politique et sécuritaire dans l’espace CEEAC, avec en toile de fond, les cas de la RDC et de la RCA. Les deux Présidents ont déploré cette insécurité qui sape les efforts de développement et réitéré leur ferme volonté d’y trouver des solutions idoines. La coopération entre le Tchad et la RDC n’a pas été perdue de vue au cours de l’entrevue. N’Djaména et Kinshasa sont liées par une longue coopération qui se raffermit davantage avec l’action conjuguée des deux hommes.
Sur un tout autre plan, et en ardent défenseur de la cause du Lac-Tchad, le Chef de l’Etat Idris Déby a évoqué avec son homologue congolais le plaidoyer qu’il mène pour sauver ce patrimoine qui fait vivre, à lui seul, près de trente millions d’âmes. Des projets pour sauver ce lac existent, notamment, celui du transfert des eaux de l’Oubangui-Chari vers le Lac-Tchad. L’heure est à une prise de conscience générale au risque de voir disparaitre à jamais ce patrimoine et l’apport de la RD Congo est nécessaire. Peu avant de prendre congé de son hôte, il a bien voulu répondre à quelques questions de la presse kinoise. Beaucoup de journalistes ont voulu savoir pourquoi le Chef de l’Etat n’a pas participé au 14ème Sommet de la Francophonie qui vient de se tenir à Kinshasa. En réponse, le Président de la République a fait remarquer que son calendrier était chargé. Néanmoins, le Tchad était représenté à ces assises à un haut niveau par le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. C’est au bout d’une heure de discussion que le Chef de l’Etat a quitté le sol kinois, raccompagné au pied de l’avion par son homologue Joseph Kabila Kabangué.

Par Source: presidencetchad.org - 18/10/2012


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vendredi 19 octobre 2012

La RDC demande des explications à l'Ouganda

(VOA News 19/10/2012)
La République démocratique du Congo (RDC) demande des explications à l’Ouganda. Kinshasa confronte son voisin sur son soutien aux groupes rebelles qui sèment le trouble dans l’Est de la RDC. Cette exigence de Kinshasa fait suite au dernier rapport confidentiel de l'ONU indiquant que l'Ouganda et le Rwanda soutiennent militairement les rebelles du M23.
Le gouvernement ougandais a rejeté mercredi les accusations formulées dans ce rapport. Outre une explication de l'Ouganda, le gouvernement congolais souhaite connaître la position de Kampala sur certains fonctionnaires cités dans le rapport.
« Nous sommes très impatients de savoir quelles sont les mesures qu’ils vont adopter contre ces personnalités. S’ils vont les punir ou pas », a déclaré Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais. Tout comme l'Ouganda, le Rwanda a nié soutenir le M23.

Nathalie Barge a joint le porte-parole du M23, Betrand Bisimwa, à Kampala
Betrand Bisimwa
http://www.lavoixdelamerique.com/content/la-rdc-demande-des-explications-a-louganda/1529160.html


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mardi 16 octobre 2012

Mauritanie : le président victime d’un règlement de compte au sein de l’armée ?

(Afrik.com 16/10/2012) Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, blessé par balles ce samedi 13 octobre, est arrivé à Paris et a été hospitalisé à l’hôpital militaire de Percy, dans les Hauts-de-Seine. Pour l’heure, les causes de sa blessure par arme à feu restent encore floues. Même si un officiel mauritanien parle de tir par erreur d’une unité de l’armée, il pourrait s’agir d’un règlement de compte au sein de l’armée.
Mohamed Ould Abdel Aziz est sain et sauf. Le président mauritanien est sorti indemne de sa blessure par balles, survenue ce samedi 13 octobre. Pour l’heure, les causes de sa blessure par arme à feu restent encore floues. Même si un officiel mauritanien parle de tir par erreur d’une unité de l’armée, il pourrait s’agir d’un règlement de compte au sein de l’armée.
Il est depuis ce lundi hospitalisé à Percy, dans le département des Hauts-de-Seine, la banlieue ouest-parisienne. A entendre Mohamed Ould Abdel Aziz, il vient à Paris pour bénéficier de « soins complémentaires » car, selon lui, son opération à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, s’est déroulée avec « succès ».
D’où vient le tir ?
D’après les autorités mauritaniennes, le président mauritanien a essuyé ce samedi un tir d’une unité de l’armée. « Je veux rassurer tout le monde sur mon état de santé après cet incident commis par erreur par une unité de l’armée sur une route non pavée près de Touela. Grâce à Dieu, je vais bien », a déclaré un officiel mauritanien.
Cette hypothèse soulève pas mal d’interrogations. « D’autant que la Mauritanie a une histoire jalonnée de coups d’Etat militaires et que Aziz a été menacé de mort par Aqmi, qui l’accuse de mener pour la France une "guerre par procuration" contre ses combattants », analyse LeFigaro.fr.
Selon nos informations, on parle de règlement de compte entre factions rivales au sein de l’armée. Mohamed Ould Abdel Aziz ayant eu tendance, ces derniers mois, à piller le pays sans vergogne, et sans pour autant partager avec les autres généraux. D’où ce supposé vent de révolte et cette prétendue tentative d’assassinat. Pour l’heure, la version officielle de la présidence mauritanienne n’a pas changé.


par Sébastien Badibanga


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La rencontre entre Etienne Tshisekedi et François Hollande a eu lieu

(Infosplusgabon 15/10/2012) LIBREVILLE - La rencontre en l’opposant congolais Etienne Tshisekedi et le numéro Un français François Hollande a eu lieu samedi à Kinshasa à la résidence de l’ambassadeur de France accrédité en République démocratique du Congo (RDC), en marge du Sommet de la Francophonie.
Principal opposant au régime de Joseph Kabila en RDC, Etienne Tshisekedi, s’est déclaré "très satisfait", samedi, de son entretien avec le chef de l’Etat français François Hollande, en marge du sommet de la Francophonie à Kinshasa, a rapporté l’AFP.
M. Hollande est "un frère de l’Internationale socialiste, nous nous sommes retrouvés entre frères", a dit le chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à des journalistes, après leur entrevue organisée à la résidence de l’ambassadeur de France.
Dans son discours à Dakar, vendredi, le président français a défendu des "valeurs pour lesquelles je me suis battu pendant 32 ans", a assuré M. Tshisekedi.Selon l’AFP, l’opposant a apprécié que M. Hollande ait dit au Sénégal qu’il n’était "pas venu en Afrique pour imposer un exemple, ni pour délivrer des leçons de morale". "Nous voulons que les Occidentaux (...), après tout le temps de la colonisation, nous prennent pour des hommes capables de prendre leur avenir en main", a commenté M. Tshisekedi.
L’UDPS avait rejeté les résultats des élections de fin 2011, remportées par le président sortant Joseph Kabila et les partis qui le soutiennent. Ces scrutins avaient été marqués par de nombreuses "fraudes", selon des missions d’observation.
M. Tshisekedi, qui s’est autoproclamé "président élu", n’a pas évoqué ce dossier avec M. Hollande : "Il n’y a que les Congolais qui ont élu Tshisekedi et qui savent qu’ils ont élu Tshisekedi, les autres n’ont pas de preuves, par conséquent il ne faut pas les embêter".
Le chef de l’UDPS espère toujours que le président Joseph Kabila sera renversé. Mais "je ne veux pas donner de date, je vous dis sous peu", a insisté l’opposant historique de 79 ans.
Samedi matin, une cinquantaine de militants de l’UDPS a été dispersée par la police, au gaz lacrymogène. L’UDPS a recensé dans la journée plusieurs blessés et quelques arrestations. Dans l’après-midi, la police a dissuadé ses partisans de suivre le cortège conduisant M. Tshisekedi au rendez-vous avec M. Hollande.
"Nous sommes dans un pouvoir répressif, ils ne font que ça ! Ils disent qu’ils ont été élus mais ils n’aiment jamais voir les gens du peuple à 10 ou 20 dans un endroit" et, quand ils les voient se regrouper, "ils paniquent", a estimé M. Tshisekedi. (Avec l’AFP).

FIN/INFOSPLUSGABON/MIN/GABON 2012
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lundi 15 octobre 2012

Village de la Francophonie : le public découvre les produits de la « Somima »

(Le Potentiel 15/10/2012) En marge du 14ème Sommet de la Francophonie, des personnalités venues de différents pays de la planète ont eu l’occasion de découvrir les richesses du sol et du sous-sol de la République démocratique du Congo. Toutes les provinces de la RDC ont saisi cette opportunité pour exposer, chacune dans son stand érigé au Village de la Francophonie, un échantillon de ses ressources tant du sol que du sous-sol.
Pour ce qui est de la province du Maniema, la Sodima (Société minière du Maniema) a présenté au public la diversité des minerais qu’elle vende. C’est le cas, à titre illustratif, du coltan, de la cassitérite de lit de rivière, de l’or, de la cassitérite de montagne et de colline.
Depuis son avènement en 2011, la Somima Sprl s’est spécialisée dans la commercialisation des minerais dans les territoires de Pangi, Kailo, Kabambare, Punia et Lubutu (Maniema). Elle dispose d’embranchements avec des bureaux de vente des minerais à Frankfurt (Allemagne), à Hong Kong et Mumbai en Inde.
Dirigée par son président délégué général, en la personne de Mme Princesse Odette Maniema Krempin, la Somima se veut une entreprise minière citoyenne, respectueuse des lois et règlements de la RDC, notamment par le respect de la clause sociale contenue dans le Code minier.
Des réalisations
Se confiant au journal Le Potentiel en date du 12 octobre, au Village de la Francophonie, Mme Princesse Odette Maniema Krempin a déclaré : « La Somima s’engage résolument dans l’amélioration des conditions sociales des exploitants artisanaux, partant des populations locales dans le domaine de la santé, de l’éducation, ainsi que de la promotion des droits humains ». Avant d’ajouter que son entreprise place le développement durable au cœur de ses activités en travaillant le plus possible près de la communauté de base de la province du Maniema.
Parmi ses réalisations, la Somima Sprl a initié des démarches afin d’aider le Maniema dans le processus d’implantation de l’ITRI. Sans oublier le lobbying mené pour la levée de l’embargo sur l’exploitation des minerais du Maniema qui ne sont pas, à en croire la n°1 de la Somima, « des minerais de sang ».
En sa qualité de membre de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la Somima a pris en charge « l’AS Olympic de Kindu », qui se trouve être une équipe de football de la province du Maniema. A cette liste, il faudra ajouter les 500 000 USD débloqués par la Somima pour produire les étiquettes des minerais du Maniema.
Hormis ces réalisations, cette entreprise a initié un certain nombre de projets de développement avec le gouverneur Tutu Salumu et tant d’autres partenaires, a fait savoir Mme Princesse Odette Maniema Krempin.
Livrant ses impressions sur le Village de la Francophonie érigé dans l’enceinte du stade des Martyrs de Kinshasa, elle a salué le président de la République, Joseph Kabila Kabange et le gouvernement, pour les moyens mis à disposition en vue d’offrir aux nombreux invités venus dans le cadre du 14ème Sommet de la Francophonie, de découvrir des ressources naturelles et la diversité culturelle de la RDC.

Écrit par T.M.


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jeudi 11 octobre 2012

RDC: François Hollande dans le piège kinois


Par Vincent Hugeux, publié le
A Kinshasa, théâtre du 14e Sommet de la francophonie, le tombeur de Nicolas Sarkozy devra détailler son credo africain lors d'un grand oral attendu les 12 et 13 octobre. Sans cautionner l'autocrate congolais Joseph Kabila.
En clair, il revient au locataire de l'Elysée de tenir la vaine promesse de rupture de son prédécesseur. Devant les députés sénégalais, il aura beau jeu de panser les plaies ouvertes par la navrante adresse de Dakar de juillet 2007, oeuvre d'un Nicolas Sarkozy moins entré dans l'Histoire que l'"homme africain" fantasmé dont il flétrissait l'apathie.
L'escale au pays de la teranga -l'hospitalité-, théâtre en douze ans de deux alternances par les urnes, aura aussi le mérite de diluer l'impact d'une étape kinoise controversée.
Chaque mot, chaque geste sera scruté à la loupe
Certes, il s'agit d'assister au 14e sommet de l'Organisation internationale de la francophonie. Le plaidoyer du patron de l'OIF, l'ex-chef d'Etat sénégalais Abdou Diouf, aura d'ailleurs contribué à convaincre Hollande de s'aventurer sur la rive sud du fleuve Congo. Là-bas, chaque mot, chaque geste sera scruté à la loupe.
C'est que l'ex-Zaïre de Joseph Kabila, intronisé en janvier 2001, au lendemain de l'assassinat de son père, Laurent-Désiré, piétine les normes démocratiques. Le scrutin présidentiel de novembre 2011 a épuisé l'arsenal des fourberies électorales. Au royaume des crimes impunis, l'avocat des droits humains et le journaliste indocile ont le choix entre le silence, le cachot et l'exil. Sans imposer de conditions explicites à la venue de François Hollande -le diktat n'est plus de saison-, Paris avait prié l'hôte congolais de lâcher quelques gages. "Et là-dessus, jurait-on au Château, nous serons intraitables." 
Un Etat faible doté d'un système judiciaire déplorable
Vraiment? Bien sûr, le Parlement a entrepris -mollement- l'examen de la refonte de la Commission électorale maison et étudie la création d'une instance de défense des droits de l'homme. Mais la reprise du procès des meurtriers de Floribert Chebeya, activiste honni par le pouvoir et assassiné en juin 2010 sur ordre du chef de la police, a été différée au 23 octobre. Au long de l'été, on a appris le décès suspect d'un opposant détenu au secret et l'enlèvement, imputé à la redoutable Agence nationale de renseignement, de deux autres figures dissidentes.
Chantage? De l'aveu même de Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie, dépêchée en mission préparatoire en juillet, le fils Kabila a menacé de saborder le sommet en cas de boycott élyséen. Le "Petit Jo" a grandi, et pas forcément en bien.
"La RDC reste la RDC, soupire-t-on à la présidence. Un Etat faible doté d'un système judiciaire déplorable. Il faudra des années pour que ça change." Soucieux de désamorcer tout procès en complaisance, le tombeur de "Sarko" conversera avec les figures de proue du front anti-Kabila.
Au menu, un tête-à-tête avec l'intransigeant et vieillissant Etienne Tshisekedi et des rencontres avec les émissaires d'une opposition morcelée ou ceux de la société civile. De même, François Hollande rendra hommage, par le biais d'une initiative audacieuse, à l'oeuvre du défunt Chebeya.
Reste à savoir si le caractère acrobatique de ce samedi kinois éclipsera son credo africain: une approche "partenariale", ouverte, transparente, respectueuse et confiante. Donc fondée sur le pari pascalien de l'afro-optimisme. Pour l'ex-élu de Tulle, ce ne sera pas "la Corrèze avant le Zambèze", mais Renault et le Congo.

LEXPRESS.fr

Francophonie : le Sommet de Kinshasa s’ouvre sous tension

Le Sommet de la Francophonie s’ouvre sous tension ce vendredi 12 octobre à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Alors que François Hollande a jugé , « tout à fait inacceptable » la situation du pays, Abdou Diouf, Président de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a plaidé en faveur du maintien de ce 14e sommet des pays de langue française. L’association Convergence pour l’émergence du Congo n’attend rien de la Francophonie qui, selon elle, n’apportera aucune solution à la crise post-électorale que traverse la RDC.
Le Sommet de Kinshasa crée la polémique. La République démocratique du Congo (RDC), le pays francophone le plus peuplé du monde avec 69 millions d’habitants, accueille pour la première fois le Sommet de la Francophonie et ce, sous tension. Du 12 au 14 octobre, une vingtaine de chefs d’États et de gouvernement se réunissent dans la capitale congolaise pour discuter sur les voies de diffusion et de promotion de la langue française à travers le monde et le développement des 75 pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette 14e édition du Sommet de la Francophonie est, cette année, entachée par la controverse suscitée par les ONG et associations de défense des droits de l’Homme sur le dysfonctionnement de la démocratie congolaise.
L’association Convergence pour l’émergence du Congo, contactée par Afrik.com, n’attend rien du Sommet de la Francophonie qui, selon elle, n’apportera aucune solution à la crise post-électorale que traverse la RDC. « Il n’y a rien de bon. Rien ne changera. La RDC est en train de traverser une crise post-électorale majeure. Ce pays est perméable. Et l’agression du Rwanda est due à ce que le président Joseph Kabila n’est pas légitime », nous confie Jean-Louis Tshimbalanga, le président de l’association. « Ce n’est pas la Francophonie qui apportera la solution, mais la médiatisation internationale, comme ce qui a été fait pour la Syrie », ajoute-t-il.
Hollande critique Kinshasa
François Hollande ira à Kinshasa, pour participer au Sommet de la Francophonie. Le président français ne remet pas en cause sa participation. L’occupant actuel de l’Elysée a prévu de rencontrer le 13 octobre le candidat déchu à l’élection présidentielle congolaise, Etienne Tshisekedi. Mais, également, de discuter avec le président congolais Joseph Kabila.
Néanmoins, il garde sa liberté d’expression. François Hollande a fustigé la situation de la RDC. « La situation dans ce pays est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l’opposition », a dénoncé le président français en compagnie du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lors d’une conférence de presse commune, tenue ce 9 octobre à l’Elysée.
Une déclaration qui enchante l’association Convergence pour l’émergence du Congo. « Avant de partir (en RDC pour assister au Sommet de la Francophonie, ndlr), il a donné les signaux. Nous prenons acte de sa déclaration », déclare à Afrik.com Jean-Louis Tshimbalanga, le président de l’association. Et de nuancer : « nous avons une inquiétude, malgré ce discours qui est une victoire car il condamne la situation en RDC, il a quand même décidé de s’y rendre ».
Kabila tancé par l’oppostition
Les ONG et associations de défense des droits de l’Homme ne sont pas les seuls à dénoncer le régime de Joseph Kabila. L’opposition congolaise aussi s’insurge.
Afrik TV a rencontré Roger Lumbala à Paris. Selon lui, le président congolais révise la Constitution pour garder le pouvoir à vie. Ce député de l’opposition s’est exilé à Paris car le pouvoir de Joseph Kabila l’accuse de « liens avec la rébellion du M23 » ainsi que de vouloir le renverser. Ce qu’il dément fermement et accuse à son tour Joseph Kabila d’éliminer tous ses opposants : Jean-Pierre Bemba, Etienne Tshisekedi, lui-même, etc.
Le gouvernement de Kinshasa a toujours nié ces accusations. Et a répliqué illico-presto aux propos du président François Hollande qui, selon un porte-parole, ne correspondent à « aucune réalité ». Et de préciser : « Je voudrais d’abord insister sur le fait que c’est au peuple congolais d’accepter ou ne pas accepter une situation au Congo ».
Le Sommet ouvre quand même ses portes
Malgré cette polémique, Abdou Diouf, Président de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a plaidé en faveur du maintien du Sommet de la Francophonie. « Ce que je constate : une partie de l’opposition veut ce sommet, une grande partie de la société civile veut ce sommet, une grande partie des défenseurs des droits de l’Homme veulent ce sommet. Pour des raisons évidentes d’utilité politique. Pour tirer la RDC vers le haut », a-t-il affirmé.
Une position que ne comprend pas Jean-Louis Tshimbalanga. Abdou Diouf « devrait condamner les faits et il n’a rien fait. Et exiger le rétablissement de l’ordre constitutionnel conformément au point 3 du chapitre 5 de la déclaration de Bamako, portant sur la décision et la mise en œuvre », s’offusque le président de l’association Convergence pour l’émergence du Congo.
Les opposants à la politique du président Joseph Kabila, notamment le parti (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, comptent promouvoir du 12 au 14 octobre des revendications concernant les accusations de fraude lors de l’élection présidentielle, les atteintes permanentes aux droits de l’Homme, les violences et autres dérives qui ont lieu dans le pays. La République démocratique du Congo, attendue au tournant, se doit alors de montrer patte blanche.

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Francophonie : En choisissant de ne pas y aller, Di Rupo a commis une lourde erreur

Le choix du premier ministre Elio Di Rupo de ne pas se rendre au sommet de la Francophonie est une lourde erreur, a dénoncé jeudi le président des FDF, Olivier Maingain.

 Le sommet se tiendra samedi et dimanche à Kinshasa. Le 14 septembre, le premier ministre a annoncé qu'il ne se rendrait pas à cette réunion internationale, rompant ainsi une tradition à laquelle s'étaient pliés ses prédécesseurs... flamands. M. Di Rupo a jugé préférable de consacrer au Congo une visite de plusieurs jours au cours de laquelle il pourra rencontrer les diverses sensibilités du pays et la société civile. Mercredi, le sénateur Karl Vanlouwe (N-VA) a réclamé l'évaluation de l'adhésion de la Belgique à l'Organisation Internationale de la Francophonie et suggéré que celle-ci soit assumée par la seule Fédération Wallonie-Bruxelles. "L'absence du Premier ministre donne le signal d'une perte d'influence de la Belgique en Afrique francophone et singulièrement en République démocratique du Congo alors que ce Sommet de la Francophonie aurait dû être mis à profit par Elio Di Rupo pour tenir le discours de l'exigence démocratique au regard de l'évolution politique au Congo", a souligné M. Maingain dans un communiqué. Le président du FDF y voit aussi "un encouragement aux nationalistes flamands qui veulent réduire l'influence de la Belgique et de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le rayonnement de la Francophonie et le rôle de Bruxelles comme grande ville francophone". Aux yeux des FDF, il est temps que le gouvernement de la Fédération et le gouvernement belge soumettent la candidature de Bruxelles pour l'accueil de l'un des prochains sommets de la Francophonie. "M. Di Rupo doit adresser, de toute urgence, une invitation dans ce sens aux instances francophones". (Junior D. Kannah)

www.rtl.be

mercredi 10 octobre 2012

RDC: Hollande condamne l'insuffisance de démocratie, Kinshasa outrée

Trois jours avant sa première visite en Afrique, le président François Hollande a haussé le ton, mardi, vis-à-vis de Kinshasa, jugeant la situation démocratique en République démocratique du Congo (RDC) "tout à fait inacceptable".
Au côté du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en visite à Paris, le président français a vivement critiqué la politique de l'immense pays d'Afrique centrale présidé par Joseph Kabila depuis l'assassinat de son père, Laurent Désiré, en 2001.
"La situation dans ce pays est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition", a déclaré M. Hollande, attendu samedi dans la capitale congolaise avec une vingtaine d'autres chefs d'Etats et de gouvernements pour le 14e sommet de la Francophonie.
La riposte de Kinshasa n'a pas tardé. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a estimé que ce jugement de François Hollande ne correspondait "à aucune réalité". "C'est au peuple congolais d'accepter ou ne pas accepter une situation au Congo", a-t-il insisté auprès de l'AFP.
"Nous sommes le pays le plus avancé dans les droits de l'opposition", a soutenu le porte-parole, suggérant au président français de "compléter son information" pour rendre son voyage à Kinshasa "très utile"...
Ce durcissement des positions intervient alors que, durant l'été, une grande partie de l'opposition congolaise et plusieurs associations en France avaient demandé à François Hollande de ne pas se rendre à Kinshasa, pour ne pas conforter un "régime illégitime en matière de démocratie et de respect des droits de l'homme". M. Hollande avait finalement décidé d'y aller, mais en avertissant qu'il pourrait "tout dire, partout".
De Kinshasa, "pays marqué par un certain nombre de difficultés démocratiques", François Hollande entend s'adresser "à tous les francophones mais aussi aux Africains" pour leur dire que le français est "une langue de valeurs, de principes". Il a cité "la démocratie, la bonne gouvernance et la lutte contre toutes les corruptions".
"Paroles fortes"
Au plan diplomatique, le président français a toutefois pris la défense de la RDC, en évoquant "l'agression" dont le pays est l'objet dans sa partie Est et en réclamant la protection de ses frontières.
Le conflit du Nord-Kivu y oppose l'armée congolaise au Mouvement du 23 mars (M23), né d'une mutinerie d'officiers tutsis soutenus, selon l'ONU, par le Rwanda voisin.
A Paris, Clément Boursin, de l'association Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), a salué les "paroles fortes" de François Hollande qui traduisent "certainement le mécontentement de Paris vis-à-vis de toutes les promesses faites durant l'été par les autorités congolaises et qui n'ont pas été tenues".
La France demandait un procès "équitable et transparent" des responsables de l'assassinat, en 2010, du militant des droits de l'homme Floribert Chebeya. Mais une audience cruciale a été reportée après le sommet. L'ONG fondée par Chebeya, qui accuse l'ancien chef de la police nationale, le général John Numbi, d'être le "suspect numéro 1", a dénoncé une "manoeuvre dilatoire".
La France avait aussi demandé une réforme de la Commission électorale, très critiquée lors des élections controversées de 2011. Réforme qui reste en discussions à l'Assemblée, de même que la création d'une Commission consultative des droits de l'homme, annoncée mais pas encore votée.
"La promesse de délivrer une invitation officielle de l'Etat congolais au cinéaste belge Thierry Michel, auteur d'un documentaire sur l'affaire Chebeya, n'a pas non plus été tenue", relève Clément Boursin.
Mardi, Audrey Gaughran d'Amnesty International a regretté, dans un communiqué, que l'"impunité pour les violations du droit international" soit "devenue la règle en RDC".

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AFP
/www.aufaitmaroc.com

Amnesty appelle la RDC à cesser toute violence dans l'est du pays

Amnesty International a appelé, mardi 9 octobre, la République démocratique du Congo (RDC) à faire cesser les violences dans l'est de son territoire, alors qu'une attaque à la grenade a fait un mort et une vingtaine de blessés lundi à Goma, dans l'est du pays.

"Des inconnus ont lancé une grenade dans le quartier de Mapendo, faisant 22 blessés dont l'un a succombé à ses blessures durant la nuit", a dit à Reuters le colonel Edouard-Simon Makiadi. Une autre grenade a été lancée mais n'a pas explosé.
Ces dernières semaines, des attentats ont fait au moins 18 morts à Goma, faisant craindre une offensive des rebelles du M23 qui tiennent des positions à une trentaine de kilomètres de la ville.
"UNE ESCALADE DE LA VIOLENCE"
"Le gouvernement congolais doit prendre de toute urgence des mesures pour faire cesser les violences dans l'est du pays et amener tous les responsables présumés de ces actes à rendre des comptes", affirme dans un communiqué Amnesty International.  Une délégation de l'ONG de défense des droits humains, de retour de l'Est, a "recueilli des informations sur des cas de viol, d'exécutions sommaires, de recrutement forcé de civils, y compris d'enfants, de pillages et de collecte illégale d'impôts par différents groupes armés", poursuit le texte.
L'ONG évoque une "escalade de la violence", ainsi qu'une "multiplication" des violences ethniques et des "violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains". Elle regrette que l'"impunité pour les violations du droit international" soit "devenue la règle en RDC".
"SITUATION INACCEPTABLE"
Alors qu'approche le sommet de la francophonie, du 12 au 14 octobre à Kinshasa, les Etats participant "ne peuvent pas fermer les yeux sur le contexte dans lequel le sommet se déroule", explique Audrey Gaughran, directrice du programme Afrique d'Amnesty International, citée dans le communiqué. Ils doivent condamner dans les "termes les plus forts les nombreuses violations" et ont le "devoir d'intervenir auprès des autorités congolaises" pour qu'elles agissent et amènent les "responsables présumés à rendre compte de leurs actes", a-t-elle ajouté.
Le président François Hollande, qui se rend ce week-end à Kinshasa, a estimé mardi que sur le plan de la démocratie en RDC "la situation dans ce pays est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition", lors d'une conférence de presse commune avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Amnesty International pense notamment au général radié Bosco Ntaganda, que la Cour pénale internationale (CPI) recherche pour plusieurs crimes, dont l'enrôlement d'enfants soldats, et qui est soupçonné par certaines ONG de liens directs avec la rébellion Mouvement du 23 mars (M23). L'armée affronte depuis mai le M23 dans un territoire frontalier du Rwanda et de l'Ouganda. Les combats ont causé plus de 300 000 déplacés. Par ailleurs, des milices locales ou des groupes étrangers en rébellion contre leur pays d'origine gagnent du terrain. Ces groupes profitant de la concentration des efforts de l'armée sur la lutte contre le M23, accusé d'être soutenu par le Rwanda, qui dément.

http://www.lemonde.fr/afrique/a

RDC: la rébellion du M23 "salue" la déclaration de François Hollande

KINSHASA — La rébellion Mouvement du 23 mars (M23), qui opère dans l'est de la République démocratique du Congo, a "salué" mercredi la déclaration du président français François Hollande, qui a jugé "tout à fait inacceptable" la situation de la démocratie en RDC.
"Le M23 salue la déclaration du président français François Hollande affirmant qu'il n'y a pas de démocratie, ni de droits de l'homme et que l'opposition est marginalisée", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du groupe actif depuis mai dans la province du Nord-Kivu.
"La communauté internationale commence à reconnaître et à découvrir les vraies réalités de notre pays. C'est parmi les causes de notre lutte armée", a-t-il ajouté.
Mardi, lors d'une conférence de presse commune à Paris avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président Hollande a déclaré que la situation en RDC est "tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition".
M. Hollande s'est aussi dit préoccupé par "l'agression" de la RDC "venant de l'extérieur, sur ses frontières, et notamment au Kivu". Il s'est prononcé pour la protection des frontières du pays, alors qu'une "force neutre" doit être déployée d'ici décembre pour combattre les groupes "négatifs".
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait déclaré à l'AFP que si le bilan du président français concernait la situation dans l'est en proie à un regain d'instablité, "nous sommes tout à fait d'accord: la situation des droits de l'homme est tout à fait inacceptable".
Mais si cette déclaration concerne tout le pays, "c'est une évaluation qui ne correspond à aucune réalité. (...) Je voudrais d'abord insister sur le fait que c'est au peuple congolais d'accepter ou ne pas accepter une situation au Congo", a-t-il souligné.
Le M23 est essentiellement composé d'ex-rebelles intégrés dans l'armée en 2009, et qui sont accusés par l'ONU d'être soutenus par le Rwanda voisin -qui dément toutes les accusations. Les combats, qui connaissent une relative accalmie depuis début août, ont fait plus de 300.000 déplacés.
L'ONU et plusieurs ONG accusent le M23 de graves exactions. Début septembre, Human Rights Watch a accusé les rebelles d'être "responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force". Le M23 avait rejeté "en bloc ces allégations".

RDC: la déclaration du président français ne reflète "aucune réalité" (officiel)

La République démocratique du Congo (RDC) a estimé mardi que la déclaration du président français François Hollande, qui a jugé "tout à fait inacceptable" la situation de la démocratie dans le pays, ne reflétait "aucune réalité".
Mardi, lors d'une conférence de presse commune avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président Hollande a déclaré que la situation en RDC est "tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition".
Selon le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, interrogé par l'AFP, si le président français parle de la situation à l'est en proie à un regain d'instablité causé par des groupes armés locaux et étrangers, "nous sommes tout à fait d'accord: la situation des droits de l'Homme est tout à fait inacceptable".
Mais si cette déclaration concerne tout le pays, "c'est une évaluation qui ne correspond à aucune réalité. (...) Je voudrais d'abord insister sur le fait que c'est au peuple congolais d'accepter ou ne pas accepter une situation au Congo", a-t-il dit.
"Le peuple congolais s'est prononcé (lors des élections contestées) en novembre 2011, et nous ne voyons pas qui est plus attitré que le peuple congolais à accepter ou à ne pas accepter une situation", a insisté le porte-parole du gouvernement congolais.
Pour le principal parti d'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Hollande "vient de comprendre que la démocratie et l'Etat de droit ne sont pas respectés en RDC, nous l'encourageons", a dit Augustin Kabuya, chargé de communication de l'UDPS.
Ce parti a rejeté le résultat des élections de novembre 2011 et a demandé la délocalisation du sommet pour sanctionner le déficit démocratique en RDC.
Selon Kabuya, avant de confirmer sa venue à Kinshasa, M. Hollande avait demandé des progrès en matière de démocratie, mais ces "quelques préalables" n'ont "pas du tout" été respectés.
Le porte-parole du gouvernement a particulièrement réfuté les critiques de François Hollande sur la situation de l'opposition en RDC.
"Pour ce qui est de l'opposition, a dit M. Mende, je ne sais pas quel est le problème de l'opposition au Congo, qu'il pourrait un peu nous expliquer. Nous sommes le pays le plus avancé dans les droits de l'opposition, l'expression politique de l'opposition."
"Nous pensons qu'il a besoin de compléter son information, ce qui rend son voyage très utile parce qu'il se rendra compte qu'il n'a pas un pays en Afrique qui donne d'aussi larges possibilités d'expression et d'organisation à l'opposition", a-t-il ajouté.
Une vingtaine de chefs d'Etats et de gouvernements sont attendus ce week-end à Kinshasa pour le premier sommet de la Francophonie organisé en Afrique centrale. Il devrait se dérouler dans un climat tendu, l'opposition congolaise appelant à la contestation.
Après avoir hésité cet été, M. Hollande a finalement décidé de se rendre à Kinshasa, où il a promis de rencontrer "l'opposition politique, les militants associatifs, la société civile" et de "tout dire partout".

© 2012 AFP

RDC : La classe politique actuelle, principal obstacle au développement du pays

Lorsqu’un navire chavire, l’attitude de l’équipage de bord est toujours  déterminante quant à la survie des passagers et au mieux quant à la limitation des dégâts.
le peuple congolais doit se prendre en chargeAinsi quand on  observe la RD Congo, on se demande si les acteurs politiques de ce grand pays ont conscience de l’urgence  dans laquelle se trouve leur État ou si le pouvoir et le maintien de ce pouvoir ne constituent pas l’ultime but à atteindre  peu importe le prix.
La récente crise en  RDC  met  malheureusement à nue une classe politique majoritairement avide de pouvoir, apathique dans l’exercice de son mandat et presque aphasique dans la défense des intérêts du pays.
Il y a quelques jours encore nous apprenions le rejet par l’Assemblée nationale de la demande d’interpellation  du premier ministre MATATA PONYO par le député de l’opposition Jean Lucien BUSA alors que le droit d’interpellation pour explication est l’une des premières prérogatives de tous les députés de l’Assemblée nationale. Comme argument de rejet, les députés de la majorité ont affirmé que cette démarche était inopportune ; reste à se demander si la situation critique dans laquelle le pays se trouve ne mérite pas éclaircissements et si la population doit attendre le  moment opportun pour entendre celui-là même qui avait promis d’informer régulièrement sur la gestion du pays. Sous d’autres cieux où le vocable démocratie n’est pas qu’un slogan creux, l’interpellation est une  pratique courante dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale et les ministres sont interpellés presque chaque semaine mais comparaison n’est pas raison rétorqueront sûrement les politiques congolais ; force est de constater que les interpellations des ministres au Congo deviennent  un véritable luxe.
On peut encore citer  l’exemple de l’ex chef de guerre et ancien député désormais exilé politique, ROGER LUMBALA qui a cru bon d’aller en villégiature à Kigali et à Bujumbura pendant les vacances parlementaires au moment le régime de Kigali est accusé de soutenir la rébellion du M23 qui sème la désolation dans l’Est de la RDC. Pour comprendre véritablement le politicien congolais il est important de questionner et d’analyser son cheminement.
Parcours
Depuis l’accession de la RD Congo à l’indépendance,  le parcours du politicien  congolais typique  semble se routiniser en un schème continu reproduisant le même modèle décennie après décennie, donnant naissance à 2 types de politiciens :
  • Le premier groupe de politiciens congolais compte en son sein  ces élites responsables  qui s’identifient à l’idéal de la démocratie pluraliste et de l’État de droit pour le bien-être social du peuple. Ces hommes et femmes à la probité éprouvée croient en la démocratie comme système politique nécessaire au développement du pays. Ils aspirent au progrès social pour toute la population congolaise. Ces politiciens sont généralement des hommes et des femmes de caractère ayant des convictions et défendant des valeurs de liberté. Ils se distinguent dans la vie quotidienne par leur intégrité morale et leur constance politique. Malheureusement la RDC nous a montré très peu d’exemples de ce type de politiciens, il n’y a qu’à voir l’état actuel du pays.
  • Le second groupe de politiciens fait en revanche partie de cette fameuse élite congolaise qui se caractérise par la légèreté et l’opportunisme. Sur leur CV politique on constate souvent qu’ils ont déjà fréquenté trois ou quatre partis politiques souvent idéologiquement opposés ; leur degré de débauchage est sans commune mesure car ils sont autant prêts à soutenir une dictature qu’une démocratie. Ils ne s’identifient à aucun idéal politique et se montrent indifférents à la misère du peuple. Pour eux, seul l’intérêt personnel compte et agissant parfois comme des parasites, ils ambitionnent de conseiller « le Roi » et pour cela,  ils flattent, flagornent, caressent et écartent tous ceux qui les empêcheraient d’atteindre ce but.   Faire la politique est en premier lieu considéré comme le moyen le plus rapide pour gravir l’échelon social. La crise économique généralisée et l’inversion des mœurs aidant, ce groupe de politiciens « sangsues » et sans convictions, ni valeurs morales forme malheureusement le gros de l’actuelle classe politique.
Mais bien souvent, il est  difficile dès l’aube de leur carrière politique d’augurer quel type de politiciens ils seront car tous se présentent étrangement comme des idéalistes; ils affichent tous  en début de parcours des principes éthiques et politiques qui feraient « rougir » les héros africains tels Lumumba et Sankara. Cette posture leur confère crédit et sympathie auprès des futurs électeurs qui verraient ainsi en eux les hommes providentiels tant attendus.
C’est seulement lors de leur prise de fonctions que leur véritable personnalité se manifeste, on y découvre la différence entre les vrais idéalistes et les aigrefins.
On assiste alors bien souvent à une mutation en profondeur de ces hommes politiques car confrontés à la réalité du  terrain. Là précisément  s’effectue la cassure entre les loups déguisés en agneaux et les véritables idéalistes véritablement entrés en politiques pour bouger les lignes. Ainsi donc, les véreux verront  leurs ambitions  prendre le dessus sur les idéaux, chose qui indubitablement amènera  à un marchandage des valeurs qui poussera notre politicien à accepter sans grande vergogne le débauchage politique consécutive au débauchage des valeurs. À ce stade, les principes et idéaux d’antan agonisent  sous les poids de l’ambition désormais omniprésente. Leur phrase favorite à cet instant est : « la politique ça se gagne à l’intérieur du système pas à l’extérieur ».
Les vertueux par contre maintiennent le cap à contre courant en  demeurant coûte que coûte  conservateurs des valeurs et idéaux et plus que jamais résistants   aux appels de pieds des antivaleurs et  de l’ascension sociale rapide.
L’héritage MOBUTU
Pendant 32 ans, Mobutu a façonné l’histoire politique, économique, sociologique et culturelle du Congo. Il l’a tellement  imprégnée de sa personne que tous ceux qui ont vécu sous son règne ont été influencés d’une manière ou d’une autre par tout ce qu’il représentait. Hormis le sens de l’unité du Congo qui demeure aujourd’hui son plus bel héritage, ses égarements  peuvent aider à expliquer  ce qui se constate aujourd’hui dans le chef des politiciens congolais.
La corruption, la gabegie, le clientélisme, le trafic d’influence, le culte de la personnalité ont ainsi pris racine dans l’imaginaire collectif au point qu’il était fort à parier que plusieurs années après le départ du Maréchal la classe politique congolaise resterait prisonnière de ces pratiques immorales.  Nous pouvons affirmer aujourd’hui sans crainte d’être contredit qu’au Congo, toutes les générations  de l’après indépendance ont un peu de MOBUTU en eux.
Le contexte actuel
Jamais dans l’histoire du Congo indépendant sa classe politique n’a paru aussi proche de la deuxième catégorie, les récentes crises l’ont suffisamment démontré.
Les élections et la crise avec le Rwanda  illustrent suffisamment et de  façon très éloquente le postulat développé ci-haut.
Les élections du 28 novembre 2011
L’ensemble du processus électoral de 2011   nous a permis de nous rendre compte une fois de plus à quel point cette classe politique faisait passer ses intérêts propres avant ceux de la population. Il y a eu d’abord l’épisode de la révision constitutionnelle où ceux de la majorité voulaient à tout prix se garantir une victoire aux élections en faisant passer de deux à un seul tour le scrutin présidentiel. Aujourd’hui tout le monde sans exception reconnait que ce coup de force a joué un très grand rôle dans le climat sinistre qui a régné après les élections. Nous avons eu ensuite les tergiversations de l’opposition à s’unir avant le scrutin, vraisemblablement à cause des égos démesurés de ses leaders politiques  tous bords confondus. Il y a eu enfin les élections proprement dites avec à la tête de son organisation le pasteur méthodiste NGOY MULUNDA qui malgré les conseils avisés lui recommandant de postposer les législatives a maintenu les deux élections la même date pour prouver qu’il était capable de le faire. Il s’en est résulté une pagaille indescriptible donnant même lieu à la perte de plus de 1375000 bulletins de votes et de l’invalidation de  quelques 768 468 bulletins sur les 18 911 572 exprimés, soit plus de 11%.
Après la proclamation des résultats officiels   donnant KABILA vainqueur à 48,95% il s’en est suivi comme tout le monde pouvait le prévoir un rejet en bloc de  tous les résultats proclamés par la CENI (Commission électorale nationale indépendante)   de la part du  sphinx de LIMETE, ETIENNE TSHISEKEDI, qui est allé  même jusqu’à annuler purement et simplement les élections législatives. Là encore une fois de plus l’occasion fut  donnée  de constater à quel point ses « généraux »  avaient du mal à courber l’échine face à la parole du Président ayant vraisemblablement « force de loi ». Ils furent donc nombreux à privilégier l’appât du gain en allant siéger à l’Assemblée nationale proclamée par la CENI ignorant purement et simplement les ordres de leur Président. Les raisons de leur refus d’obtempérer furent diverses. Certains évoquant la nécessité de porter à la tribune de l’Assemblée nationale les revendications du Président pour faire triompher « la vérité ». D’autres en désespoir de cause car déplorant le manque visible de stratégie de leur leader.  Et il faut dire que du côté de la « majorité » ils ne se sont point privés pour exploiter au mieux cette cacophonie. Il ressort de cet épisode électoral que la classe politique congolaise 52 ans après l’indépendance du Congo demeure foncièrement  individualiste, nullement éprise du sentiment noble d’abnégation pour le peuple et définitivement détachée des véritables aspirations profondes de la nation congolaise.
La crise avec le Rwanda
Pendant que les responsables internationaux continuent de s’alarmer sur la situation de l’Est de la RDC une impression bizarre se dégage du comportement des autorités congolaises qui semblent exiger des autres ce que eux-mêmes se refusent de faire. Ainsi, les autorités congolaises exigent de ses  partenaires des sanctions claires à l’égard du Rwanda sans montrer l’exemple. Ils maintiennent intact leur coopération avec le régime de Kigali et l’intensité  des efforts qu’ils fournissent pour résoudre cette crise paraît  fort lacunaire par rapport à la gravité sur le terrain.
Les joutes verbales et autres envolées lyriques des porte-paroles des deux pays  semblent avoir laissé place à un affrontement diplomatique moins bruyant où le souci de trouver les bonnes stratégies médiatiques doit s’allier avec la nécessité d’œuvrer efficacement sur terrain.
Au départ dos au mur suite aux évidences difficilement niables apportées par les experts des Nations Unies, la diplomatie rwandaise a pu et su manœuvrer, apportant parfois des preuves qui avaient la particularité de ne convaincre que seul l’État rwandais et quelquefois usant d’une  mauvaise foi comparable à celle des sophistes de la Grèce antique.
Mais à force d’insistance, de persistance et de persévérance le vent semble tourner en faveur de ceux qui il y a à peine quelques semaines catalysaient le mécontentement d’une grande partie de la communauté occidentale.
Ne dit-on pas qu’un mensonge dix fois répété devient une vérité ?
Du côté congolais nous semblons plutôt assister à une déconfiture incompréhensible tant les cartes entre ses mains ont été très mal jouées. Finalement,  entre les silences assourdissant de Joseph Kabila et les fumisteries du  porte-parole du gouvernement, la RDC a bien fini par perdre pied.
Dans cette crise la classe politique congolaise est restée égale à elle-même.
La majorité par la bouche de celui qui paraît  tantôt comme porte-parole du gouvernement tantôt comme porte-parole du chef de l’État, Lambert Mende  a d’abord nié la présence des troupes rwandaises défendant même par l’occasion les positions de Kigali et fustigeant les ONG internationales qui selon Kinshasa avaient l’intention d’envenimer intentionnellement  les bonnes relations entre les 2 pays. Par après cette même majorité voulant protéger un des siens a empêché le peuple congolais de jouir de son droit légitime d’être informé sur la gestion du pays en proclamant le huis clos suite à l’interpellation du ministre de la défense.
Du côté de l’opposition, la situation n’a pas été plus reluisante pendant cette crise, ils se sont simplement révélés incapables de proposer une alternative car trop minés par des querelles intestines et stériles.
Les exemples des comportements non-productifs de la classe politique étant légions nous ne le détaillerons pas tous mais force est de constater qu’une fois de plus les politiciens congolais n’ont eu aucun mal à mettre une sourdine à la voix de leur conscience préférant continuer à se regarder le nombril, l’ignorance d’une partie du peuple aidant.
Quel avenir pour le Congo ?
En cancérologie, lorsqu’un organe a subi multiples traitements et qu’aucun d’eux  n’a véritablement apporté la solution adéquate afin de  limiter la prolifération anormale des cellules, l’ultime  recommandation du médecin reste  l’ablation de l’organe malade suivie d’une transplantation par un organe sain.
Le Congo est malade de ses politiciens, ils le gangrènent, ils le polluent ils le détruisent.
À chaque fois qu’une lueur d’espoir a pointé le bout de son nez dans l’histoire de la RDC, il y a toujours eu ces politiciens,  nostalgiques du passé,  qui ont mis tout ce qui était en leur pouvoir pour maintenir notre pays dans les méandres du chaos.
À croire qu’ils en avaient reçu un  mandat spécial d’on ne sait quelle autorité.
La sentence la plus raisonnable à leur égard serait une interdiction formelle et définitive d’exercer tout  pouvoir politique.
Il y a eu trop de seconde chance, trop d’impunité, trop de laisser aller.
Le salut du Congo ne viendra que d’un renouvellement systématique et rigoureux de toute  sa classe politique ainsi qu’une véritable révolution des mentalités. Il y a bien sûr ceux qui dans le passé ont  réellement travaillé pour le bien du peuple, il n’y aura aucune difficulté à les  reconnaître pour qu’ils continuent d’apporter leur pierre à l’érection d’un Congo fort institutionnellement.
Il n’y aura pas d’homme congolais nouveau tant qu’une nouvelle classe  politique n’aura pas  émergé. Mais il est fort à parier que les caciques du système ne se laisseront jamais faire, d’où la nécessité d’un grand remue-ménage.
Charis Basoko
Jambonews.net
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