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dimanche 28 juin 2015

ASCOVI : les consommateurs congolais invités à s’abstenir de manger des poulets en provenance de la Turquie jusqu’à nouvel ordre

Le président de l’Association des consommateurs des produits vivriers (ASCOVI), Patrice Musoko Mbuyi a, dans un entretien avec l’ACP jeudi 25 juin à Kinshasa, invité les consommateurs congolais à s’abstenir de manger la viande des poulets de chair en provenance de la Turquie jusqu’à nouvel ordre.
Patrice Musoko a précisé  que dans une correspondance datée du 29 mai 2015 adressée au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la RDC, l’ambassade de la République de Turquie en RDC signale que le ministère de l’Alimentation, de l’agriculture et de l’élevage de son pays  a identifié une cargaison de viande de volaille destinée à la RDC comme potentiellement infectée par le virus de la grippe aviaire.
Il s’agit, selon la source, d’un lot de 25.100 kg de viande exportée par la société turque Okan Tavukçuluk, basée en France.
Patrice Mukoko fait savoir que la même correspondance souligne que suite à l’abattage desdites volailles entre le 8 et le 10 mai 2015, la Direction départementale de l’alimentation, de l’agriculture et de l’élevage du même pays avait délivré un certificat sanitaire pour l’exportation portant le numéro 4515428 et daté du 14 mai de cette année.
La source note  que des échantillons prélevés lors d’un contrôle dans la société précitée  ont été subséquemment testé positifs pour le virus de la grippe aviaire et que la direction départementale avait  alors immédiatement ordonné un rappel desdits produits strictement de la société dont il s’agit, mais a été informée que le lot en question avait déjà quitté la Turquie pour la RDC.
Le président de l’ASCOVI souligne que,  dans la même correspondance, les autorités turques demandent donc aux autorités congolaises de refuser l’entrée sur le sol congolais de ladite cargaison en vue de préserver la santé humaine et animale. 


mediacongo.net

jeudi 25 juin 2015

Moïse Katumbi, le recours

PORTRAIT - Le gouverneur du Katanga n'est pas officiellement candidat à la présidence de la République démocratique du Congo, mais il incarne le renouveau à la tête du plus grand pays francophone d'Afrique.
Soudain, en cette fin de matinée très ensoleillée, la commune de Kapolowe est sortie de sa léthargie. Hautes herbes, cases en pisé et toits de tôle le long de la route, Kapolowe est un village africain typique des hauts plateaux de l'est de la RDC (République démocratique du Congo), territoire doté d'innombrables avantages, que tous les gouvernements de Kinshasa depuis l'indépendance ont négligé de valoriser de manière rationnelle. Personne ne semble souffrir de la faim dans cette région où tout pousse facilement, mais l'analphabétisme et l'absence d'infrastructures occultent la possibilité d'un progrès immédiat pour ce petit village de la province du Katanga. Kapolowe semble exclu de la nouvelle croissance ...

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vendredi 19 juin 2015

Face aux Combattants : Kalev MUTOND s'est barricadé dans un magasin bruxellois

Kalev Mutond, le sinistre homme de main du sanguinaire Joseph Kabila est tombé nez à nez avec les combattants Jeannot Kabuya et Papitcho Olenga.
Alors que celui-ci faisait calmement ses courses dans un magasin luxueux de Bruxelles, sous la protection d’une dizaine d’agents de la sûreté Belge.
Administrateur général de l’Agence nationale de renseignements de la RDC, c’est sans conteste l’un des hommes les plus craints de Kinshasa.
Il est accusé par les opposants congolais d’avoir été à la tête de la répression contre les manifestants qui a fait une cinquantaine de morts en janvier 2015.
La tentaculaire Agence nationale de renseignements(ANR), qu’il dirige, est l’une des rares administrations parfaitement fonctionnelles du pays. “Il a joué un rôle clé dans la répression des manifestations de janvier, assure un expert à New York.

C’est chez lui qu’a été amené l’opposant Jean-Claude Muyambo lors de son arrestation.”
Originaire du sud du Katanga, cet homme de 57 ans a fait ses classes dans les jeunesses du Mouvement populaire de la révolution (MPR, l’ancien parti unique).
Il entre à l’ANR sous Mobutu, mais ce n’est qu’avec Joseph Kabila qu’il connaît une véritable ascension : il devient chef du département de la sécurité intérieure de l’institution en 2007 avant de devenir son numéro un en 2011.
Kalev Mutomb le chef de l’ANR auteur du massacre des mannifestants du 19-21 janvier a échappé à Bruxelles à la “mutakalisation” de Jeannot Kabuya et Papitsho Olenga ce samedi après-midi.
Moins brave qu’il en a l’air, Kalev Mutond s’est barricadé dans un magasin de l’hôtel CONRAD à Louise.
Il ne doit son salut qu’à l’intervention In extremis de la police belge.
[Banamikili, blog]

lundi 8 juin 2015

L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUEBEC A RECONNU LE GÉNOCIDE CONGOLAIS


L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUEBEC A RECONNU LE...

RDC: une trentaine de personnes arrêtées après l'attaque à l'aéroport de Goma

Le gouvernement congolais a annoncé lundi l’arrestation d’une trentaine de personnes au Nord-Kivu, et fait un lien entre la récente attaque contre l’aéroport de Goma et les massacres commis dans le nord de cette province de l’est de la République Démocratique Du Congo. « Les enquêteurs établissent maintenant un lien direct entre l’attaque » de l’aéroport de Goma, capitale du Nord-Kivu, « et les actes de terrorisme qui ont endeuillé » la région de Beni, a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Parmi eux, figurent un député provincial, Kenda Kenda, à qui les autorités reprochent d’avoir fourni des armes au « commando » ayant attaqué l’aéroport de Goma dans la nuit du 1er au 2 juin, et d’avoir contribué au « transport des assaillants », qui auraient été recrutés dans le nord du Nord-Kivu. Selon un nouveau bilan donné par M. Mende, six personnes (deux militaires et quatre assaillants) ont péri dans cette attaque.

sudinfo.be

dimanche 7 juin 2015

L’opposition ne veut plus de Kabila!

Cinq jours après les consultations politiques de Joseph Kabila au Palais de la Nation, force est de constater que très peu de gens se bousculent au portillon présidentiel. Certains opposants en déclinant l’invitation de Kabila alors qu’ils étaient attendus, lui ont infligé un véritable camouflet. Le groupe parlementaire des Chrétiens libéraux, qui compte dans ses rangs José Makila et Docteur Anatole Matusila notamment, prévus par le protocole d’Etat pour être reçu le mercredi 3 juin, a finalement jugé contreproductif de s’entretenir avec le locataire du Palais de la Nation.
Chose impensable il y a encore quelques années où Kabila était courtisé de toutes parts. Les temps ont bien changé, le charme politique de Kabila fin mandat n’opère plus ! On a posé à Kabila un lapin, un gros lapin car il les attendait et ils ne sont pas venus. Cela souligne encore une fois, l’échec du travail en amont de Kalev Mutond, le patron de l’ANR (agence nationale des renseignements). Même ceux qui ont fait le déplacement du Palais de la Nation pour lui parler, ne l’ont pas caressé dans les sens du poil, hormis les thu-riféraires habituels, pseudo-hommes de Dieu, qui se recrutent essentiellement chez les protestants de Marini Bodho, et dans une certaine mesure dans le courant dit Eglise de réveil. Critique le gourou du Bas-Congo Ne Muanda Nsemi a dit à Kabila que les conditions d’un processus électoral transparent n’étaient pas réunies.
Bien avant, tout aussi critique, l’Eglise catholique et son chef, le cardinal Monsengwo Pasinya, qui a dit que l’idée d’un dialogue en soi n’est pas mauvaise à condition que les délais constitutionnels soient respectés. Après 4 ans de son dernier mandat de 5 ans, Kabila est fini politiquement. C’est la conclusion à laquelle est parvenue un bon nombre d’hommes politiques et de leaders de la société civile. Cette conclusion qui fait que Kabila est snobé aujourd’hui par ceux que lui toisaient hier. Dans ces conditions le processus voulu politique par Kabila n’a plus de chance d’aboutir car les autres veulent notamment le circonscrire aux questions techniques se rap¬portant essentiellement au processus électoral. Du coup ces politiques et activistes de la société civile préfèrent comme interface l’abbé Malu Malu, président de la Ceni (commission électorale na¬tionale indépendante), le premier ministre Augustin Matata pour les questions budgétaires liées aux élec¬tions.
Avec Malu Malu, c’est la question de l’aération de son calendrier constipé par les élections locales notam¬ment et l’enrôlement de nouveaux majeurs, ce qui induit la problématique de la transparence du fichier électoral. Avec le chef de gouvernement, celui-ci doit leur donner des garanties sur le financement du pro¬cessus électoral pour que la Ceni ne prétexte l’absence des fonds, comme obstacle à l’organisation de la présiden¬tielle de 2016 notamment. Pour cela, le gouvernement doit dire solennellement qu’il mettra à disposition de la Ceni les moyens dont elle a besoin à temps. Les débats techniques et financiers en rapports avec le processus électoral doivent se faire en étroite collaboration avec l’assemblée nationale, au¬torité budgétaire et autorité tutélaire de la Ceni. Le dia¬logue de Kabila ne sera donc pas politique comme souhai¬té par lui mais il s’agira pour ceux qui y participent de recadrer le processus élec¬toral en ayant constamment à l’esprit le respect de la constitution.
Il va sans dire que les élections présidenti¬elles, sont non recadrables. Parallèlement au défilé du Palais de la Nation, Vital Ka¬merhe, président de l’UNC, qui n’est pas intéressé par ce dialogue, a communié avec la population meurtrie de l’est. Son idylle particu¬lière avec ce peuple n’a pas été démentie car c’est par centaines des milliers dès qu’ils ont appris sa venue, qu’ils ont accouru vers lui de manière spontanée comme pour dire : nous voulons bâtir un nouvel avenir avec toi. Message à bien capter au Palais de la nation car le peu¬ple en a marre des conciliab¬ules et veut s’exprimer lui-même en tant que détenteur dépositaire du pouvoir poli¬tique qu’il confie à qui il veut lors des cycles électoraux. Et le peuple demande des élections constitutionnelles, transparentes et crédibles, pour solder les élections chaotiques de 2011. Serait-ce trop demander à Kabila?
MATTHIEU KEPA
direct.cd

Cédric Bakambu va jouer pour la RDC!

Vainqueur de la Coupe d’Europe U-19 (33 sélections) avec la France en 2010, Cédric Bakambu a finalement accepté d’évoluer au sein de l’équipe nationale de football de la RDC. Sociétaire de de Bursaspor en Turquie, ce joueur talentueux a rejoint, depuis quelques jours, les Léopards de la RDC, en stage depuis lundi 1er juin en Belgique.
Les poulains de l’entraîneur Florent Ibenge préparent les matches des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2017, prévue au Gabon.
Dans un entretien accordé, vendredi 5 juin à Radio Okapi, Cédric Bakambu affirme avoir été en contact avec la RDC depuis deux ans via Claude Le Roy alors sélectionneur des Léopard :
«Je m’étais laissé le temps de la réflexion. On a discuté plusieurs fois avec Florent Ibenge. Il m’a présenté son projet: celui de faire émerger une nouvelle génération».
Cédric Bakambu se réjoui de l’accueil qui lui a été réservé à l’arrivée en Belgique, où les Léopards s’entraînent depuis six jours.
Il dit être flatté par la prestation des Léopards de la RDC à la Can 2015, disputée en Guinée Equatoriale. Cette édition a été remportée par la Côte d’Ivoire.
Ce joueur dit être prêt à faire le déplacement de Kinshasa pour jouer le match qui opposera la RDC au Madagascar, le 14 juin au stade Tata Raphaël, dans le cadre de la première journée des liminatoires de la Can 2017.
Cédric Bakumbu assure également faire le nécessaire au sein des Léopards pour mériter la confiance du sélectionneur nationale de la RDC et de tous les Congolais.
Convoqué en mars dernier en équipe nationale de la RDC pour un stage à Dubaï (Emirats Arabe-Unis) du 26 au 31 mars, Cédric Bakambu n’avait pas honoré sa première sélection à la suite d’une blessure.
direct.cd

RDC : Le Cardinal MONSENGWO légitime «Joseph KABILA»

Monsengwo était, en effet, de ceux qui avait contribué à l’installation de la crise post-électoral avec sa déclaration selon laquelle les résultats de l’élection présidentielle ne correspondait ni à la vérité, ni à la justice. La rencontre du Palais de la Nation entre Joseph Kabila et le Cardinal Monsengwo aura ainsi le mérite de renouer le nœud du dialogue après plus de quatre années de crispation. Mais, plus particulièrement, elle donne un signal fort de la reconnaissance, par Monsengwo, de Joseph Kabila comme Président de la République après ses déclarations exclusivistes de décembre 2011. Une reconnaissance qui apporte aussi une légitimation sociologique auprès d’une frange de la population qui avait été subjuguée par ses propos pour, alors, adopter une attitude bien particulière par rapport aux institutions en général, et au Chef de l’Etat en particulier.
De toutes les personnalités attendues au Palais de la Nation, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya était parmi les plus attendus. Ira, ira pas ? Telle était la question que tout le monde se posait au regard de l’antécédent des élections de 2011. Monsengwo était, en effet, de ceux qui avait contribué à l’installation de la crise post-électoral avec sa déclaration selon laquelle les résultats de l’élection présidentielle ne correspondait ni à la vérité, ni à la justice.
Depuis lors, un froid s’observait en ce qui le concerne, même si, pour les plus introduit, des contacts discrets ont été maintenus.
Le passage de Monsengwo aux consultations menées par le Chef de l’Etat était aussi vu comme un grand dégel qui allait consolider les avancées vers la tenue du dialogue tant sollicité aussi bien par l’église catholique, dont il est l’un des éminents représentants, l’opposition qu’une frange de la société civile. Normal donc que tous les phares aient été braqués sur cette personnalité. Cela était d’autant plus normal que son audience à titre individuel revêtait une autre connotation puisqu’une délégation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) avait été reçu la veille.
Mardi 2 juin 2011, l’historique rencontre officielle a finalement eu lieu au bureau de travail du Président de la République. Historique au regard de la cordialité qui caractérisait les attitudes, mais surtout du fait qu’après les usages protocolaires, le prélat catholique a vite sollicité et obtenu un huis clos avec Joseph Kabila. Nul ne sait ce que le Cardinal Monsengwo a dit au Chef de l’Etat.
Mais, toujours est-il qu’au sortir de son entretien avec le Président de la République, l’Archevêque de Kinshasa s’est montré plutôt conciliant dans sa déclaration à la presse et ouvert par rapport à l’initiative des consultations présidentielles en vue du dialogue. « Par rapport à l’objet du dialogue, le Président de la République fait bien de mener ces consultations », a déclaré Monsengwo     avant d’ajouter que « le dialogue est une bonne chose si l’on sait ce que qu’on cherche, et apparemment le Chef de l’Etat le sait ».
Pour l’Archevêque de Kinshasa, « le dialogue projeté ne devrait pas déborder les délais constitutionnels » avant de poursuivre en estimant que « si la classe politique le dit, le Chef de l’Etat en tiendra compte. ». Et à la population, Monsengwo l’a invité à garder confiance, espérant que d’ici vendredi on en saura plus. Et de conclure en recommandant, pour un bon aboutissement du dialogue en perspective, que tout le monde aie « le sens de la liberté d’autrui pour produire des solutions paisibles ».

Quand Monsengwo « légitime » Kabila

La rencontre du Palais de la Nation entre le Chef de l’Etat et le Cardinal Monsengwo aura ainsi le mérite de renouer le nœud du dialogue après plus de quatre années de crispation. Mais, plus particulièrement, elle donne un signal fort de la reconnaissance, par Monsengwo, de Joseph Kabila comme Président de la République après ses déclarations exclusivistes de décembre 2011. Une reconnaissance qui apporte aussi une légitimation sociologique auprès d’une frange de la population qui avait été subjuguée par ses propos pour, alors, adopter une attitude bien particulière par rapport aux institutions en général, et au Chef de l’Etat en particulier.
Cette reconnaissance et cette relance du dialogue est plus significative avec l’église catholique qui a été représentée, lundi dernier, par une délégation de la CENCO. Le porte-parole de cette déclaration, le Secrétaire Général Léonard Santedi a, en effet, déclaré que l’église catholique est « disposée à apporter sa contribution à l’avènement d’un climat de confiance et de paix dans la transparence et le respect des droits de l’homme », cela afin de bâtir un Congo plus beau qu’avant.
Il a aussi indiqué que sa délégation, qui était conduite par Monseigneur Nicols Djomo, Président en exercice de la CENCO ont donné toutes les assurances au Président de la République quant à leur contribution à l’aboutissement de ces consultations. Cela de déclarer et de répéter au moins deux fois que le dialogue est une « voie royale et pacifique de sortie de crise et un élément constructif pour tout système démocratique » conformément à la doctrine prêchée par l’église catholique.
Evoquant les bases pour ce bon aboutissement, le clergé catholique congolais est d’avis qu’il est impérieux de parvenir à un consensus autour du calendrier global électoral de la CENI et dans « le strict respect de la Constitution et des institutions en place ».

Tous d’accord pour le dialogue

Bien avant et après la délégation de la CENCO, les différentes délégations et personnalités qui ont défilé au Palais de la Nation ont été unanimes quant à la nécessité de la tenue du dialogue afin d’assurer au pays des élections apaisées. Toutes les délégations ont reconnu la valeur cathartique du dialogue lorsqu’il s’a git de résoudre un problème. C’est ainsi que les premières délégations reçues lundi dernier ont insisté sur la nécessiter que toutes les parties se parlent avant d’aller aux élections afin d’aplanir les divergences sur le processus électoral et ainsi parvenir à des élections apaisées.
Par ailleurs, ces délégations, composées exclusivement des confessions religieuses, ont rejeté tout recours à la violence dans le processus électoral.
S’exprimant aussi au sujet de l’objet et au format du dialogue ainsi que de la nature et du nombre des participants, les représentants des confessions religieuses ont espéré que toutes ces questions seront précisées au cours des consultations initiées par le Chef de l’Etat. Et à propos du calendrier électoral global, les uns ont estimé qu’il faut le respecter puisqu’étant le fruit de la volonté de toutes les parties au processus électoral, les autres ont trouvé qu’il serait bon que le calendrier électoral fasse également l’objet des échanges en vue de dégager un consensus.
Même son de cloche et même unanimité pour le dialogue du côté de la classe politique, du moins les délégations reçues au Palais de la Nation. A la tête de la délégation du RCD, Azarias Ruberwa a déclaré que le dialogue est incontournable, car « il y a des questions qui ne peuvent pas être résolues sans dialogue ». L’ancien Vice-Président de la République sous la transition 1+4 a dit être allé exprimer au Chef de l’Etat sa conviction sur la nécessité de dialoguer pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent à la Nation en rapport avec le cycle électoral qui prévoit 7 scrutins en une année, soit entre octobre 2015 et décembre 2016, ce qui, pour lui, n’est raisonnablement pas possible en raison du temps imparti qui est court, du budget à boucler et des tensions que pourrait charrier chacun de ces scrutins.
Il a également évoqué la problématique du découpage territorial qui doit porter à 26 le nombre des provinces à partir de ce mois de juin. Autre problème évoqué par Ruberwa : le respect de la Constitution, proposant que l’on sursoie « les élections dont la non-tenue n’offense pas la Constitution. L’enrôlement des nouveaux majeurs et la révision du fichier électoral ont aussi figuré parmi les préoccupations du RCD.
Pour toutes questions donc, le RCD de Ruberwa estime que le dialogue est la bienvenue. Ce dialogue, a-t-il poursuivi, est une affaire d’intérêt nationale, ce qui nécessite de la « désensibiliser », faisant ainsi allusion aux tiraillements qui s’observent autour de cette perspective.
Clément Kanku du Mouvement pour le Renouveau (MR) a abondé dans le même sens et évoqué les mêmes préoccupations, justifiant cette position par le fait que son parti est attaché aux valeurs démocratique dont le dialogue fait partie. Pour lui, il est question de connaître les termes de référence et les objectifs du dialogue. En attendant, il a insisté pour que ce dialogue soit réellement inclusif et ne concerne pas qu’un groupe d’opposants. Pour dégager le consensus sur les objectifs à atteindre, il s’est engagé à continuer à travailler du côté de l’opposition pour ramener tout le monde aux bons sentiments. « Il est mieux, a-t-il conclu, de dialoguer sur ces questions essentielles plutôt que de faire des vidéos conférences avec l’Abbé Malu Malu, faisant là allusion à l’entretien à distance que certains opposants réfractaires au dialogue ont eu récemment avec le Président de la CENI en séjour aux USA pour des soins de santé.
[Jonas Eugène Kota]

RDC : Libération des prisonniers politiques, gage de la participation de l’Opposition au dialogue

" Le Mouvement pour le renouveau est un parti politique très attaché aux vertus du dialogue ". C’est de cette manière que Clément Kanku, commence son speech. Et de poursuivre : " Nous avons toujours prôné la décrispation de la situation sur le plan politique interne. Le MR a toujours demandé que les partis se parlent. Et, nous avons échangé avec le Chef de l’Eta, non pas pour comploter contre le pays, plutôt pour le construire, parler des choses qui touchent à la vie de la nation. Aussi, avons-nous tenu à rencontrer le Chef de l’Etat pour lui dire ce que pensent nos bases respectives ". En ce qui concerne la décrispation de l’espace politique, le cahier des charges du MR plaide entre autres, la libération des leaders de l’Opposition encore en prison ainsi que la réouverture de certains médias proches de l’opposition. " La question du consensus politique n’a pas commencé aujourd’hui. Nous avons déjà commencé le travail avec certains partis politiques de l’Opposition, notamment l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Présentement, nous attendons d’autres partis pour parler avec eux. Certains préfèrent aller dialoguer avec l’abbé Malumalu sur vidéo conférence. Quant à nous, nous préférons dialoguer sur place ici avec le pouvoir, la Ceni et la société civile ", a conclu Clément Kanku.

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CPI: Liberté provisoire refusée à Jean-Pierre Bemba

L’ex vice-président congolais et candidat malheureux à la présidentielle de 2006 est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003

 La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a annulé et renvoyé devant la chambre de première instance VII les décisions de mise en liberté provisoire ordonnées en faveur de Jean-Pierre Bemba et de quatre co-accusés, dont Fidèle Balala et Me Kilolo, a indiqué mercredi, au cours du point de presse, Mme Florence Marshall, porte-parole de l’équipe-pays des Nations unies, 

Selon Mme Marshall, la Chambre d’appel a conclu que la chambre préliminaire ayant ordonné la mise en liberté provisoire des accusés avait commis une erreur en ne procédant pas à une évaluation appropriée des risques justifiant la détention et, en conséquence, en n’effectuant pas de façon adéquate la mise en balance nécessaire.

Cependant, compte tenu de la situation spécifique des suspects dans cette affaire, qui ont été mis en liberté le 21 octobre 2014, et en tenant compte du temps écoulé depuis leur mise en liberté, la Chambre d’appel a estimé qu’il ne serait pas dans l’intérêt de la justice que les suspects soient arrêtés de nouveau en raison de l’annulation de la décision de la chambre préliminaire. 
En conséquence, la Chambre d’appel a maintenu leur mise en liberté jusqu’à ce que la chambre de première instance, désormais saisie de l’affaire, se prononce sur cette question. 

Par ailleurs, dans un jugement distinct, la Chambre d’appel a également annulé la décision de la Chambre préliminaire II du 23 janvier 2015 ordonnant la mise en liberté provisoire de M. Bemba du fait que cette décision était essentiellement fondée sur le même raisonnement juridique et les mêmes conclusions que la décision de mise en liberté des co-accusés de M.Bemba. Ce dernier était toutefois resté en détention dans le cadre d’une autre affaire toujours devant la CPI.

L’ex vice-président congolais et candidat malheureux à la présidentielle de 2006 est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003. 

Appelé en renfort par l’ex président centrafricain, Ange Félix Patassé, Jean-Pierre Bemba a envoyé ses soldats qui auraient tué, violé et pillé.
journaldebangui.com

Ebola : retour en RDC des experts congolais dépêchés en Guinée

Le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi s’est rendu jeudi après midi à l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa pour accueillir la délégation des experts congolais dépêchés en Guinée Conakry pour contribuer à la lutte contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola.
Se confiant à la presse à l’aéroport de Ndjili, Félix Kabange s’est fier et satisfait du travail abattu en Guinée pour ces dignes fils et filles de la RDC dans la guerre biologique contre ce terrible virus. Le ministre de la Santé s’est dit ému, rendant hommage au Président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila Kabange.
C’est lui, a-t-il dit, qui a annoncé du haut de la tribune de l’ONU à New York en septembre 2014 le projet de créer à Kinshasa un centre multidisciplinaire de formation sur la maladie à virus Ebola pour protéger son pays et pour aider les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Ce sont des experts formés dans ce centre qui viennent de contribuer efficacement à faire reculer Ebola en Guinée Conakry.
L’équipe déployée en Guinée sous l’égide de l’Union africaine, a soutenu le ministre Kabange, a été formée pendant 10 jours et recyclée avant de partir. L’équipe des experts de la RDC a été reconnue comme étant la meilleure de toutes les équipes déployées en Guinée, a affirmé le ministre de la Santé publique.
Selon le chef de la délégation des experts congolais en Guinée, le médecin épidémiologiste Jacques Mokange, sur 114 experts étrangers déployés en dans ce pays pour lutter contre Ebola, 87 sont venus de la RDC.
A l’arrivée de la délégation congolaise en Guinée Conakry, ce pays notifiait 60 nouveaux cas de maladie à virus Ebola alors que lors du départ des experts congolais de ce pays six mois plus tard, il n’y avait plus que 5 nouveaux cas de cette maladie qui étaient notifiés.
Les experts congolais ont fait preuve d’une maitrise de soi extraordinaire car ils se sont retrouvés en face d’une population parfois très hostile.
Par N.T.
direct.cd

RDC - Dismas Kitenge : "Guerre de six jours entre Rwandais et Ougandais, un crime oublié"

Deux armées étrangères - celles du Rwanda et de l'Ouganda - s'étaient affrontées durant six jours à Kisangani, dans le nord-est de la RDC. Quinze ans plus tard, Dismas Kitenge, vice-président de la FIDH, dénonce un "crime de guerre rangé dans les oubliettes". Interview.
Ce lundi matin du 5 juin 2000, les enfants étaient partis à l'école, certains parents au marché ou au travail. Vers 9 heures, la guerre éclate à Kisangani, dans le nord-est de la RDC. D'un côté, les Forces de défense rwandaises (RDF), et de l'autre, les forces armées ougandaises (UPDF), soutenant chacune un groupe rebelle congolais.
Durant six jours, ces deux armées régulières se sont affrontées à l'arme lourde dans un territoire étranger. Poussant les Nations unies à reconnaître, pour la première fois, "la [violation] de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC".
Le diplomate congolais Christian Atoki Ileka, ambassadeur de la RDC en France, s'en souvient. À l'époque il était conseiller à la mission diplomatique de la RDC à New-York. "Il y avait des images des combats de ces deux armées étrangères sur le territoire congolais : l'Onu n'avait pas d'autres choix que de condamner le massacre de Kisangani", confie-t-il à Jeune Afrique, soulignant qu'il avait participé à l'élaboration de la résolution 1304 du Conseil de sécurité, adoptée le 16 juin 2000, laquelle avait exigé le retrait des forces rwandaises et ougandaises du territoire congolais.
Quinze années plus tard, seule l'Association des victimes de la "guerre de six jours" se remémore encore cet événement tragique. Dismas Kitenge, président de l'ONG Groupe Lotus, basé à Kisangani, et vice-président de la Fédération des ligues des droits de l'homme (FIDH) s'insurge contre le silence de l'État congolais, du Rwanda, de l'Ouganda et de l'Ouganda.
Jeune Afrique : Que reste-t-il de la "guerre de six jours" à Kisangani ?

Les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis à Kisangani sont classés dans les oubliettes.
Dismas Kitenge : La "guerre de six jours" à Kisangani, c'est plus de 1000 morts, au moins 500 blessés et quelques 800 bâtiments détruits. Quinze ans plus tard, la population locale attend toujours des autorités congolaises et de la communauté internationale la vérité sur les circonstances qui avaient conduit à ces affrontements entre deux armées étrangères sur le territoire congolais.
Les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis à Kisangani sont classés dans les oubliettes : les victimes réclament toujours justice.
Que répondent les autorités congolaises ?
Les victimes ne comprennent pas pourquoi le 5 juin n'est pas considéré comme une journée de commémoration nationale.
La "guerre de six jours" a été commémorée aujourd'hui à Kisangani dans l'indifférence des autorités congolaises. Au regard de l'ampleur des dégâts humains et matériels que ces affrontements ont causés, les victimes ne comprennent pas pourquoi le 5 juin n'est pas considéré comme une journée de commémoration nationale. La journée n'est même pas fériée à Kisangani. Les médias nationaux, le gouvernement, les institutions publiques n'en parlent. Seule l'Association des victimes a pris l'initiative de rappeler ces événements tragiques qui ont endeuillé la ville de Kisangani.
La Cour internationale de justice (CIJ) avait pourtant rendu un arrêt en 2005, demandant à l'Ouganda de réparer le préjudice causé sur le territoire congolais…
La CIJ a reconnu que l'Ouganda a violé le territoire congolais et l'a demandé à réparer. Malheureusement, les négociations entre Kinshasa et Kampala destinées à trouver les modalités de cette réparation n'ont jamais abouti. Puis, plusieurs événements ont poussé le gouvernement congolais à privilégier les relations diplomatiques au détriment des questions de justice. L'arrêt n'a toujours pas été mis en application.
Quinze ans plus tard, que demandent aujourd'hui les familles des victimes ?
Elles demandent avant tout la vérité et la justice. Des personnes soupçonnées d'avoir été à la base de ces affrontements doivent être poursuivies tant au niveau national qu'international. Parce que les deux armées étrangères se sont battues aux côtés des rebelles congolais. Ces derniers doivent aussi répondre de leurs actes.
Alors que les victimes attendaient des sanctions à l'encontre de certains présumés auteurs de ces crimes, beaucoup se retrouvent aujourd'hui dans les institutions de la République. C'est le cas du général Gabriel Amisi qui est aujourd'hui promu commandant de la première zone de défense de l'armée congolaise. L'officier avait participé à la "guerre de six jours" aux côtés de l'armée rwandaise. Il était même l'un des commandants de la rébellion. Il en est de même du général déchu Laurent Nkunda et du général Bosco Ntaganda, aujourd'hui détenu à La Haye. Côté politique, l'on peut citer entre autres Moïse Nyarungabo, cadre du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, jadis groupe rebelle), qui est aujourd'hui sénateur.

jeuneafrique.com

RDC: l'opposition boude toujours les consultations du président Kabila

En RDC, voilà cinq jours que le président Joseph Kabila a démarré une série de consultations avec tous les acteurs de la société civile. Après avoir rencontré les représentants des différentes Eglises du pays, le chef d'Etat devait s'entretenir avec les chefs des partis politiques. Mais les principales formations de l'opposition ayant refusé de participer à ces concertations, le président semble avoir de la peine à véritablement mobiliser autour de cette idée de dialogue.
Le Rassemblement congolais pour la démocratie, le Mouvement pour le renouveau et Le Parti travailliste, trois petites formations d'opposition, ont accepté l'invitation lancée par le président Joseph Kabila. Mais c'est à peu près tout. Certes, François Muamba et Justin Butakwira ont également rencontré le chef de l'Etat, mais leurs mouvances sont jugées proches du gouvernement.
Les principaux partis d'opposition, eux, sont restés fermes sur leur refus d'entamer un nouveau dialogue avec le président. Pour l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), nul besoin de concertations préalables, il faut aller au dialogue directement. Mais un dialogue sous médiation internationale. L'UNC (Union pour la nation congolaise) et le MLC (Mouvement de libération du Congo), eux, rejettent carrément l'idée de nouvelles concertations. Pour eux, la priorité est de résoudre les problèmes liés au calendrier électoral. Des prérogatives qui reviennent à la Commission électorale indépendante et non au président, selon eux.
« La sauce n'a pas pris »
En fin de compte, ces premiers jours de concertations n'ont permis aucune avancée majeure. « La sauce n'a pas pris », a commenté un diplomate pour qualifier le manque d'engouement autour de cette proposition du chef de l'Etat. Seule certitude, opposants et partisans du dialogue sont d'accord sur un point : la priorité est de rendre le calendrier électoral réalisable, de respecter les délais constitutionnels et d'organiser une présidentielle en 2016.
A été soulevée aussi la question des jeunes majeurs, ceux qui ont eu 18 ans entre 2011 et 2015, pour qu'ils puissent voter à tous les scrutins. Reste à savoir ce que Joseph Kabila, lui, attend de ce dialogue. A ce jour, il n'a donné aucune indication sur l'objectif recherché. Organiser les élections au plus vite ou les retarder, comme continue de le soupçonner une partie de la classe politique
Le président doit rencontrer la Céni aujourd'hui justement, alors que le président de la Commission électorale nationale indépendante, l'Abbé Malu Malu vient de rentrer d'un long séjour de convalescence en Afrique du Sud.
rfi.fr

RD CONGO VS CAMEROUN: ECHOS DE LA TANIÈRE, AURELIEN CHEDJOU EST ARRIVÉ À LISSES (IMAGES)

C'est à 14 heures dimanche que Aurelien Chedjou a rejoint la tanière des lions indomptables à Lisses. Le défenseur de Galatassaray n'a donc pas pu prendre part à la séance de décrassage qu'ont effectué les lions à 10 heures.
Après le dejeuner, Volker Finke a laissé ses poulains libres de toute occupation tout l'après-midi. Plusieurs joueurs ont profité de ce quartier libre pour effectuer une ballade. Bédimo, Guyota, Aboubacar, Toko Ekambi, Nkoulou, Ndy... ont ainsi profité du soleil qui brille sur l'espace Lenard De Vinci depuis plusieurs jours.
Benjamin Moukandjo s'est visiblement remis de la grippe qui l'a privé de participation à la confrontation contre le Burkina samedi.
Après leur victoire laborieuse 3-2 face au Brukina Faso samedi, les camerounais disputeront un autre match amical mardi à Mons (Belgique) contre la RD Congo.
google.fr

En RD Congo, des entreprises françaises pillent le bois

Elle va porter plainte cette semaine contre une petite dizaine d’entreprises françaises.
L’accusation est grave. Elle est portée par l’ONG britannique Global Witness, dans un rapport rendu public mercredi 3 juin. L’industrie du bois en France serait gravement affectée par l’importation de bois précieux de la République démocratique du Congo (RDC).

LA FRANCE POINTÉE DU DOIGT

« La France est le premier pays après la Chine à importer du bois depuis la RDC, souligne Alexandra Pradal, la responsable de ce rapport. À elle seule, elle capte 12 % du volume total exporté par la RDC. Or, ce bois est exploité bien trop souvent de manière illégale. »
Des essences précieuses comme l’iroko, le sapele, le sipo. Des bois au grain noir ou brun utilisés pour des produits de luxe, pour des planchers et des salons de jardins haut de gamme, pour les finitions de décoration des navires…
Ces essences sont parmi les plus anciennes du monde. On ne les trouve que dans la forêt primaire comme celle du bassin du Congo, la plus grande après l’Amazonie. « 60 % de la forêt du bassin du Congo se trouve sur le territoire de la RDC, constate Alexandra Pradal. Or, l’État est défaillant dans ce pays touché par la mal gouvernance, la corruption, la pauvreté. La moitié des sociétés qui exploitent le bois en RDC en profitent pour le faire sans respecter les réglementations. »

UNE RÉGLEMENTATION DÉFAILLANTE OU BAFOUÉE

Spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles dans les pays en développement, Global Witness dénonce des contrats d’exploitation trafiqués, le dépassement des quotas de coupe autorisés, l’exportation d’essences protégées, le non-respect des droits des communautés locales et de la législation du travail pour les salariés.
Parmi les exploitants forestiers qui font l’objet des accusations de l’ONG britannique, les deux plus importantes exploitations forestières de la RDC, qui assurent à elles seules la moitié des exportations de bois du pays.« Elles exploitent certaines forêts sans permis, dans d’autres, elles le font dans des quantités qui dépassent les volumes autorisés, font le commerce d’essences non autorisées et sous-paient les redevances qu’elles doivent à l’État congolais », explique Alexandra Pradal.
Pire, ces deux entreprises seraient complices de mauvais traitements infligés à des populations locales.« Elles agissent avec le concours de la police locale à qui elles fournissent du matériel comme des véhicules. Ces deux entreprises sont congolaises mais elles appartiennent à des Européens », précise-t-elle.

DES PLAINTES EN PERSPECTIVE

Cette semaine, l’ONG va porter plainte en France contre un peu moins d’une dizaine d’entreprises hexagonales qui importent du bois de RDC. « Elles le font en dépit de la réglementation française et européenne sur le bois. Elles vont devoir s’expliquer », assure Alexandra Pradal. Et de s’étonner de la passivité du ministère de l’environnement en France, qui viendrait seulement de lancer une enquête sur le sujet.
Il y a un peu moins de 80 ans, André Gide dénonçait déjà dans son livreVoyage au Congo (1927), l’attitude scandaleuse des compagnies forestières dans le bassin du Congo : ses vols, ses mensonges, ses violences sur les populations locales, ses entorses graves aux réglementations et aux lois.
À l’époque, le livre fit scandale. Quatre-vingts ans après, les sociétés ont changé, les propriétaires et l’arsenal juridique aussi. Mais, à écouter Global Witness, pas complètement les pratiques et les trafics.
LA LÉGISLATION EUROPÉENNE SUR LE BOIS ILLÉGAL 
 L’Union européenne a adopté en 2003 un plan d’action (FLEGT) pour lutter contre l’exploitation abusive des forêts et le commerce du « bois illégal » c’est-à-dire du bois récolté, transformé ou commercialisé en violation des lois du pays où il est exploité.
 Ce plan prévoit de développer une offre de bois garanti légal, via la signature d’accords de partenariat avec les pays producteurs et d’éliminer le bois illégal ou ses produits dérivés sur le marché européen.Le règlement sur le bois de l’Union européenne (RBUE) entré en application en mars 2013 impose un principe de « diligence raisonnée » aux opérateurs qui peuvent être sanctionnés s’ils n’ont pas pris toutes les mesures pour réduire le risque d’importer du bois illégal.En France, le ministère de l’agriculture est l’autorité compétente en charge de sa mise en œuvre.
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